"Peu avant les noces, mon fiancé a été frappé par la crise de l'urémie. Nous avons emprunté autant d'argent que l'on peut, mais nous ne pouvons même pas payer son opération," a dit Chen Yuehua, une jeune femme de la région autonome de la Mongolie intérieure dans le nord du pays.
Le jeune couple n'avait en main que 2 000 yuans, tandis que l'opération de transplantation rénale co?te 100 000 yuans. Heureusement, ils ont re?u assez de dons pour que l'opération soit faite avec succès en février.
"Les donations de charité ne peuvent toujours pas sauver une vie. Nous devons établir un système d'assurance sociale global qui couvre toute la société, si nous voulons faire dispara?tre le fait de ne pas pouvoir payer les soins médicaux par manque d'argent", a dit Zhang Kangkang, une femme écrivain très connue et membre du Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC).
Jusqu'à fin 2006, au total 157 millions de citadins chinois ont déjà bénéficié de l'assurance sociale, mais 400 millions d'habitants à revenus bas, de chomeurs, d'élèves ou de personnes agées n'ont pas encore accès à l'assurance sociale.
Même les bénéficiaires de l'assurance sociale n'arrivent pas à payer les dépenses médicales s'ils sont gravement malades.
"Beaucoup de familles aisées sont entrées dans le rang des pauvres d'un jour à l'autre quand ils ont des factures à payer pour guérir leurs maladies graves," a dit Zhang, qui a proposé que le gouvernement central devait donner la priorité à une assurance sociale accessible à davantage d'habitants.
Le gouvernement chinois a promis d'établir cette année une assurance sociale de base qui couvre d'abord les graves malades dans les régions urbaines.
"Le Conseil d'Etat a déjà commencé à élaborer un plan pour approfondir la réforme des systèmes des soins médicaux pour rendre plus accessibles les services de l'assurance sociale, un problème de vrais intérêts publics," a dit le Premier ministre chinois Wen Jiabao.
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