L'Agence de protection de l'environnement des états-Unis (Environmental Protection Agency ou EPA) a annoncé lundi que les gaz à effet de serre (GES) mena?aient la santé publique et le bien-être des citoyens américains.
Les GES sont la principale cause des changements climatiques, entra?nant des vagues de chaleur plus intenses et plus longues qui menacent la santé des personnes malades, pauvres, ou agées.
Ils entra?nent également une augmentation de la pollution par l' ozone au niveau du sol, affectant les personnes asthmatiques ou atteintes d'autres maladies respiratoires.
Enfin, ils apportent également d'autres menaces pour la santé et le bien-être des Américains, estime l'EPA.
Ces conclusions alarmantes de l'EPA concernent les émissions de six principaux gaz à effet de serre, nommément le dioxyde de carbone, le méthane, l'oxyde d'azote, les hydrocarbures perfluorés et l'hexafluoride sulfuré, objets depuis des décennies d'une surveillance vigilante et d'études intensives des scientifiques des états-Unis et du monde entier.
Cette conclusion de l'EPA permettra à l'agence de réglementer les gaz responsables du réchauffement de la planète même en l' absence de législation émise par le Congrès américain.
"Ces conclusions longtemps attendues confortent l'importance historique de 2009 comme l'année où le gouvernement des états-Unis a commencé à prendre en charge le défi de la pollution aux gaz à effet de serre et à saisir l'opportunité d'une réforme pour une énergie propre", a déclaré dans un communiqué l'administratrice de l'EPA Lisa Jackson.
"Les dirigeants économiques, les experts de sécurité, les responsables gouvernementaux, les citoyens mobilisés et la Cour suprême des Etats-Unis ont réclamé des solutions durables et pragmatiques pour réduire la pollution liée aux gaz à effet de serre, responsable des changements climatiques. Ceci s'inscrit dans le prolongement de notre travail en faveur d'une réforme pour un énergie propre, qui réduirait les émissions de GES et diminuerait notre dépendance au pétrole étranger, menace pour notre sécurité nationale et notre économie", indique le communiqué.
Ces conclusions finales de l'EPA répondent à une décision de la Cour suprême, qui avait estimé en 2007 que les GES entraient dans le cadre de la pollution de l'air telle que définie dans la législation sur la propreté de l'air (Clean Air Act). En application de ce jugement de la Cour suprême, une conclusion indiquant un danger devait être rendue avant que l'EPA ne soit habilitée à réglementer les émissions de dioxyde de carbone et des cinq autres GES produites par les automobiles, les centrales électriques et les usines, conformément à la loi fédérale sur la propreté de l'air.
Ces conclusions n'imposent pas en elle-même d'exigence de réduction de quelque émission que ce soit, mais elles autorisent l' EPA à finaliser les normes en matière d'émissions de GES proposées plus t?t dans l'année pour les nouveaux véhicules utilitaires légers dans le cadre d'une mesure de réglementation conjointe avec le département des Transports.
Les véhicules routiers représentent plus de 23 % des émissions totales de GES aux Etats-Unis. Les normes proposées par l'EPA sur les véhicules utilitaires légers, sous-catégorie des véhicules routiers, permettraient de réduire les émissions de GES de près de 950 millions de tonnes et d'économiser 1,8 milliard de barils de pétrole sur la durée de vie des véhicules commercialisés entre 2012 et 2016.
Un consensus au sein de la communauté scientifique reconna?t que les concentrations de GES dans l'atmosphère ont atteint des niveaux records en conséquence de l'activité humaine, et les données disponibles révèlent un réchauffement de la Terre sur les 100 dernières années, qui s'est fortement intensifié au cours des dernières décennies.
Les manifestations de ce réchauffement global causé par l' homme ne se limitent pas aux augmentations observées dans les températures moyennes observées à la surface de la planète. Elles comprennent également la fonte des glace en Arctique et celle des glaciers du monde entier, la hausse des températures de l'océan, la montée du niveau de la mer, l'acidification des océans liée à l' excès de dioxyde de carbone, la transformation des schémas de précipitations, et les bouleversements observés dans les écosystèmes naturels.
L'EPA a publié en avril 2009 ses conclusions prévues, et observé une période d'invitation aux commentaires de 60 jours. L' agence a re?u plus de 380 000 commentaires, qui ont été soigneusement étudiés et pris en compte dans l'élaboration des conclusions définitives.
|