Le président fran?ais Nicolas Sarkozy s'est exprimé jeudi 8 décembre à Marseille (sud de la France) avant la cl?ture du congrès du Parti populaire européen et en présence de la chancelière allemande Angela Merkel, à quelques heures de l'ouverture du sommet de Bruxelles.
"Jamais l'Europe n'a été aussi nécessaire, et jamais elle n'a été aussi en danger", a déclaré le président fran?ais qui s'apprêtait à aller défendre, le soir même devant le Conseil européen, l'accord Franco-allemand conclu lundi 5 décembre pour l'élaboration d'un nouveau traité.
"Jamais autant de pays n'ont voulu adhérer à l'Europe, et jamais le risque d'explosion de l'Europe n'a été aussi grand", a-t- il dit pour souligner l'importance des décisions à prendre face à la crise.
Tout comme son Premier ministre, Fran?ois Fillon, la veille, Nicolas Sarkozy a évoqué le besoin de "plus de solidarité", de " plus de discipline" et de "plus de gouvernance". Le président fran?ais n'a pas hésité à dramatiser la situation."Chacun peut comprendre que si vendredi nous n'avons pas un accord, il n'y aura pas de seconde chance", a-t-il averti. "Si nous arrivions (...) sans un accord entre la France et l'Allemagne, alors un accord serait impossible dans toute l'Europe. C'est un luxe que nous ne pouvons pas nous permettre", a-t-il expliqué.
S'exprimant à son tour devant les dirigeants de la droite européenne, la chancelière allemande Angela Merkel est également revenue sur les enjeux du Conseil européen de Bruxelles. "Nous devons nous sentir obligés de défendre la valeur forte de l'euro. Pour cela, il nous faut travailler ensemble, il nous faut plus d'Europe. C'est la raison pour laquelle aujourd'hui et demain nous allons aller vers des débats difficiles, au sein des Vingt-sept, au sein de l'Eurogroupe (...) Mais je suis convaincue que nous allons trouver des solutions", a-t-elle déclaré.
Nicolas Sarkozy et Angela Merkel devaient se retrouver dès leur arrivée à Bruxelles, pour une rencontre en présence du nouveau président de la Banque centrale européenne Mario Draghi et du président du Conseil européen Herman Van Rompuy. |