Quand agriculture et Internet font bon ménage
Le 2 novembre 2016, dans le village de Nanxu de la province du Hebei, un employé d'une entreprise d'e-commerce agricole emballe un produit.
DANG XIAOFEI, membre de la rédaction
Min Chao s'est lancé dans le commerce électronique des produits agricoles voici déjà presque 10 ans. L'année dernière, il a vendu en ligne plus de 2 800 tonnes de produits agricoles, comme des aliments à base de patates douces, du millet et des noix. à l'époque, il fut un des premiers paysans sur Internet, et aujourd'hui il gère de front cinq entreprises et la plate-forme de commerce électronique qu'il a créées. L'année dernière, son chiffre d'affaires sur Internet a dépassé 20 millions de yuans. Grandi parmi les paysans du village de Shaoyaoshan, près de la ville de Linyi dans le Shandong, il se targue d'être désormais l'un des leaders campagnards du commerce électronique.
D'abord un magasin sur Internet
En 2009, Min Chao se demandait comment gagner de l'argent sur Internet, après que son frère a?né lui avait suggéré cette idée. C'est pourquoi il a fait l'acquisition d'un ordinateur d'occasion pour 1 000 yuans sur lequel il s'est initié aux joies du surf en ligne.
? Que vendre sur Internet ? ? telle était la question qui le tarabusta pendant un certain temps. Après une recherche minutieuse, il s'est décidé pour un assortiment de spécialités de cette région montagneuse de Yimeng, dont l'huile d'arachide, les patates douces, la viande de mouton, des galettes et autres denrées locales. Des produits, noix, azéroles, marrons qui, malgré leur qualité supérieure et leur go?t inimitable, ne trouvaient pas preneur en raison de l'éloignement géographique qui se doublait d'un accès difficile.
Pionnier du commerce électronique, en particulier dans les régions rurales du district de Feixian, il eut à supporter les regards critiques et les moqueries. ? Comment vendre sur Internet des produits qui se vendent déjà difficilement dans un vrai magasin ? Qui les achètera sans les voir et les toucher ? ? lui répétait son oncle. Des paroles qui sont restées gravées dans sa mémoire.
Mais dès sa première commande re?ue, il a repris confiance. ? Je n'avais rien à perdre et le seul moyen était de persévérer. De plus, nous attendions alors la naissance de ma fille, et je ne pouvais pas m'éloigner pour chercher du travail. ? Auparavant, il avait fait du commerce et il avait échoué. Il était criblé de 50 000 yuans de dettes.
? Les spécialités sont tellement populaires en ligne, c'est inattendu. Mes ventes mensuelles sont passées de quelques centaines de yuans à des centaines de milliers de yuans ?, déclare-il fièrement.
Les ventes du magasin de Min Chao sur Taobao ont connu une croissance prodigieuse, à l'image du volume du commerce électronique en général. En septembre 2016, le volume des ventes en ligne dépassait dans le pays 170 milliards de yuans et se dirigeait vers un volume annuel de plus de 220 milliards de yuans. Selon les statistiques du ministre du Commerce, le nombre d'entreprises et de commer?ants qui vendent leurs produits agricoles en ligne approche du million. Rien que sur Taobao, on compte 23 880 de ces magasins virtuels.
Avec le développement des ventes, les magasins de Min Chao sur Internet se sont heurtés à un nouveau défi : le manque de normes standardisées qui constitue en Chine le principal handicap à la vente et à l'achat de produits agricoles en ligne. En 2013, Min Chao a réuni 640 paysans des environs pour fonder la Coopérative professionnelle de plantation des produits agricoles bio et sauvages du district de Feixian. Il a également demandé et obtenu un certificat de qualité bio pour les noix, les marrons, les azéroles et les pommes produits par la coopérative. De cette fa?on, il a réalisé une standardisation qui élève la valeur ajoutée de ces produits. En 2014, il a fondé l'entreprise alimentaire de Qishang et déposé la marque de son entreprise, ce qui lui a permis de lancer une promotion plus efficace de ces produits désormais standardisés.
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