Septembre 2017 : Airbus livre son premier A330 produit dans son usine de Tianjin à la compagnie aérienne Tianjin Airlines. [Avec l’aimable autorisation d’Airbus]

Au cours de ces dernières années, la Chine et la France ont renforcé leur coopération industrielle, et l’énergie nucléaire et l’aérospatiale — des domaines clés de coopération pour l’ouverture de la Chine — ont enregistré des développements majeurs au fur et à mesure du développement des liens économiques entre les deux nations.

Le nucléaire et l’aérospatiale sont deux domaines traditionnels majeurs pour les relations économiques bilatérales, qui bénéficient de fondations profondes et d’une expérience de coopération harmonieuse, explique Chen Xin, chercheur et directeur de l’Institut des études européennes affilié à l’Académie des sciences sociales de Chine (ASSC).

La coopération dans le domaine de l’énergie nucléaire entre la Chine et la France remonte à 1978, lorsque l’ancien dirigeant chinois Deng Xiaoping avait annoncé que la Chine recourrait à la technologie fran?aise pour construire une grande centrale nucléaire dans la baie de Daya, dans la province méridionale chinoise de Guangdong, indique la China General Nuclear Power Corporation (CGNPC).

La CGNPC note également que la coopération nucléaire est passée par trois étapes majeures, de la centrale de la baie de Daya aux projets de Centrales au Royaume-Uni, en passant par celle de Taishan dans la province de Guangdong.

Depuis que le projet nucléaire au Royaume-Uni a débuté en 2015, la coopération entre la CGNPC et le fran?ais EDF s’est approfondie du fait de leur collaboration pour intégrer des marchés tiers.

Parallèlement à cela, Airbus joue un r?le majeur dans l’aérospatiale en Chine. D’après le constructeur européen, la coopération industrielle entre Airbus et l’industrie de l’aviation chinoise remonte à 1985, lorsque le premier avion a été introduit en Chine.

La valeur totale de la coopération industrielle entre Airbus et l’industrie de l’aviation chinoise atteignait 140 millions de dollars (123 millions d’euros) en 2009, 200 millions de dollars en 2010, 500 millions de dollars en 2015 et 641 millions de dollars en 2017.

En 2017, Airbus a par ailleurs inauguré un centre de finition et de livraison pour ses A330 dans la municipalité de Tianjin dans le nord de la Chine, et son premier A330 a

été livré à Tianjin Airlines la même année.

Une plus grande coopération a également été enregistrée avec d’autres acteurs de l’aérospatiale, comme le fran?ais Thales. Ce dernier a indiqué qu’il fournirait dans le cadre d’une joint-venture le système de divertissement de bord pour le C919 chinois, un avion moyen-courrier à fuselage étroit.

Le nouvel A350 XWB de la compagnie Sichuan Airlines est le premier A350 en Chine à avoir été équipé du système AVANT de Thales, un système de solutions de divertissement de bord.

Thales a par ailleurs participé au projet de contr?le du trafic aérien à l’Aéroport international de Beijing-Daxing, qui entrera en service dès cette année, indique l’entreprise.

? Comparée aux autres pays européens, la France a davantage d’entreprises multinationales, qui peuvent répondre aux demandes croissantes du marché chinois en infrastructures pour les gros porteurs et en centrales nucléaires ?, note Chen Xin, ajoutant que la Chine représente un marché lucratif pour les entreprises fran?aises grace au renforcement de la coopération technologique entre les deux pays.

La Chine et la France sont à des étapes différentes de développement, avec de fortes complémentarités économiques et commerciales qui apportent des opportunités pour les deux parties de renforcer leur coopération en matière d’investissement, selon un rapport publié par le ministère chinois du Commerce en ao?t 2018.

Le ministère chinois des Affaires étrangères a annoncé que le président chinois Xi Jinping se rendrait en visite officielle dans trois pays européens — l’Italie, Monaco et la France — du 21 au 26 mars. Le vice-ministre des Affaires étrangères Wang Chao a déclaré que la Chine et la France avaient réalisé des progrès continus dans la construction conjointe de l’initiative des nouvelles Routes de la soie et la poursuite d’une coopération sur les marchés tiers, ainsi que dans la coopération dans les domaines de l’énergie nucléaire, de l’aérospatiale, des finances et du développement durable.