Au début de mon voyage à Lhassa,
j'avais l'impression d'être dans une ville connue, car Lhassa a
presque tout ce qu'ont les autres villes de l'intérieur du pays.
Pourtant, elle est tout à fait différente par ses constructions de
style tibétain comme le Potala et le monastère de Jokhang, par sa
rue Parkhor, où des lamas et des civils déambulent, un moulin à
prières à la main…
Les parents espèrent que
leurs enfants fréquentent une école secondaire de l'intérieur du
pays
Comme mode d'assistance, plusieurs
provinces et villes ouvrent des classes réservées aux étudiants
tibétains dans leurs écoles secondaires. Chaque année, plusieurs
centaines d'élèves de Lhassa ont la chance d'étudier dans de telles
classes à Beijing, Chengdu, Chongqing, Shanghai et autres villes.
Le concours est assez compétitif.
? à Lhassa, 90 % des parents
d'écoliers espèrent que leurs enfants réussiront le concours et
iront étudier dans une classe de l'intérieur du pays. Ces classes
jouissent d'un niveau d'enseignement élevé. Par ailleurs, cela
permet à nos enfants d'élargir leur horizon ?, dit un fonctionnaire
d'administration.
Dans ces classes, l'enseignement est
dispensé par des professeurs d'ethnie tibétaine ou han. Des
éducateurs tibétains s'occupent de la vie des jeunes. Par ailleurs,
le gouvernement réduit partiellement les frais d'études pour les
élèves des villes et bourgs et complètement, y compris les frais de
transport aller-retour, pour les enfants d'agriculteurs et de
pasteurs.
Le secteur
tertiaire
Ces dernières années, de nombreuses
personnes de l'intérieur du pays ouvrent une boutique, font du
commerce ou travaillent au Tibet. à Lhassa, la plupart des
propriétaires et employés du secteur tertiaire viennent de
l'intérieur de la Chine. Parmi les commer?ants de Lhassa, on en
voit de toutes les provinces, mais la plupart viennent du
Sichuan.
Xu Guibai, du Hubei, vit à Lhassa
avec sa famille. Il a ouvert une clinique dans la rue Kang'ang
dongjie et gagne à peu près 80 000 yuans par an.
? Bien que ce soit dur de travailler
à Lhassa, les m?urs sont simples, l'ordre public est bon, les
administrations de l'industrie, du commerce et des imp?ts ne
requièrent pas de frais à tort et à travers. On est tranquille ici
?, dit Xu.
Marchands ambulants
khamba
Les Khamba sont une branche des
Tibétains. Les marchands qui ont un stand dans la rue Parkhor ou
colportent des objets d'artisanat ethnique dans les rues sont
presque tous des Khamba venus du Sichuan, du Qinghai et d'ailleurs
au Tibet. La plupart sont des femmes; elles parlent chinois et
certaines se débrouillent en anglais.
Les femmes khamba ont la bosse des
affaires; elles sont patientes quand le client marchande et ne se
fachent pas s'il n'achète pas, tandis que les hommes sont plus
directs et catégoriques avec les clients.
Partout des écritures
tibétaines
Malgré la modernité de
l'architecture, les enseignes en tibétain omniprésentes nous
rappellent que nous sommes à Lhassa. En général, elles sont
bilingues, le tibétain en haut, le chinois en bas. Appelle-t-on le
114 pour obtenir un numéro de téléphone, on entend d'abord la
langue tibétaine.
à Lhassa, les écoles donnent les
cours en tibétain et en chinois. Les documents gouvernementaux sont
aussi bilingues. Sauf les personnes agées, presque tous les
habitants de Lhassa parlent chinois, mais à des niveaux différents.
Ceux qui ont re?u une instruction élevée parlent couramment la
langue standard.
Beijing Information 2005/11/09
|