| Si le Tibet reste jusqu'ici un lieu mystérieux aux yeux de beaucoup, le Forum de Rome a permis de montrer aux spécialistes et non spécialistes que cette région autonome de Chine est tout aussi accessible que Rome.
Pendant deux jours, environ 400 participants venus d'Australie, d'Autriche, de Belgique, d'Inde, d'Italie, d'Espagne, des Etats-Unis et de Chine ont présenté des faits et des données pour démysthifier certaines questions concernant le Tibet.
Les transformations au Tibet sont radicales et les chiffres parlent d'eux-mêmes.
Selon le vice-président de la région autonome du Tibet, M. Duotuo, le revenu annuel par habitant est aujoud'hui 97 fois plus élevé qu'au début de la réforme démocratique mise en place il y a 50 ans dans ce territoire. Il atteint 13.790,92 yuans ou 2.028 dollars, et l'espérance de vie y a presque doublé, passant de 35,5 ans à 67 ans.
Sur le plan de l'éducation, le Tibet, dépourvu de véritables établissements scolaires avant 1951, en compte désormais 1.017 et plus de 1.110 centres d'enseignement (pour les populations nomades), avec un total de 550.000 élèves inscrits.
La présentation de M. Duotuo a trouvé son écho chez Juan Ignacio Preciado, un expert espagnol du Tibet, qui a qualifié de "très rapide, surprenante et remarquable" l'évolution du Tibet sur le plan du système social et de la restructuration économique.
Cet Espagnol, qui a parcouru la plupart du Tibet ces 14 dernières années, a indiqué que la situation de la langue tibétaine est bien meilleure aujourd'hui qu'elle ne l'était il y a 50 ans, où 90% des Tibétains étaient illettrés.
C'est la région autonome qui a initié et développé la collecte et la compilation formelles de l'Epopée du roi Gesar, surnommée l'Epopée homérique de l'Orient. Grace à ces efforts, l'oeuvre a pu se transmettre de génération en génération, a indiqué le Tibétain Duobujie, un autre spécialiste.
Pour sa part, Narasimhan Ram, un expert indien, a fait état de l'origine chinoise de ce territoire pour réfuter les allégations du Dalai Lama et de ses partisans.
Le forum de Rome, co-parrainé par le Bureau de l'information du Conseil d'Etat chinois, la Fondation Italie-Chine et l'ambassade de Chine en Italie, a été organisé suite à l'appel de Gustaaf Geeraerts et de Louise Blouin.
Le premier forum du genre s'est tenu à Vienne en novembre 2007.
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