De simple paturage, Urumqi est devenue, en 200 ans, une métropole commerciale moderne qui compte désormais 2,50 millions d'habitants.
D'un paturage hivernal à une ville militaire des Hans et Mandchous sous la dynastie des Qing (1644-1911)
Autrefois, Urumqi, qui signifie ? merveilleux paturage ? en mongol, était un lieu où les tribus Zhungaer de l'ethnie mongole faisaient pa?tre leur bétail. Traversé du sud au nord par une rivière, ce terrain était entouré de trois c?tés par des montagnes. Il s'agissait d'un endroit idéal pour faire hiverner le bétail. En été, il faisait frais et les herbes étaient luxuriantes ; en hiver, il faisait doux et les b?ufs et les moutons étaient en troupeaux.
Après avoir vaincu la rébellion des Zhungaer dans le Xinjiang, l'empereur Qianlong des Qing nomma, en 1763 (28e année de son règne), ce lieu ? Dihua ?, qui signifie Qidi Kaihua (? éveiller et rendre civilisé ?), et en fit le centre politique du Xinjiang.
La ville de Dihua était alors divisée en 2 cités : celle des Manchous et celle des Han. La cité des Mandchous, peuplée de Mandchous, était située aux environs de l'actuelle université de l'agriculture dans le sud-ouest d'Urumqi. La cité des Han, où résidaient principalement des militaires et des membres de l'ethnie Han, se situait dans la vieille zone urbaine d'Urumqi qui s'étendait de la porte sud à la porte nord et de la porte est à la porte ouest. A cette époque-là, les habitants de l'ethnie han, qui comprenaient principalement les troupes en garnison et les membres de leurs familles, étaient majoritaires. Juste après venaient les Hui. La culture des Hans occupait aussi une place prépondérante. Des sites culturels comme les temples de Confucius à Urumqi, ainsi que des édifices d'architecture han dans des sites touristiques tels que Hongshan (montagne rouge) ou bien le Parc du Peuple, en sont des témoignages. On y trouve encore de nombreux poèmes laissés par Ji Xiaolan, un érudit de la dynastie des Qing.
Les populations han et hui se sont unies pour résister à l'agression étrangère. Après les Guerres de l'opium (la première : 1839-1842 ; la seconde : 1858-1860), Mohammod Yaqub Beg a été envoyé de Qo'qon Xonligi en Asie centrale pour envahir le Xinjiang. Le général Zuo Zongtang de la dynastie des Qing, qui marchait vers l'ouest dans les années 1870, a repoussé Yaqub Beg en commandant l'armée et la population de la ville et a repris le Xinjiang.
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