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Le troisième sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) débutera ce lundi à Beijing avec pour objectif d’explorer davantage la manière dont les deux parties, représentant plus d'un tiers de la population mondiale, peuvent se diriger vers une communauté de destin plus forte grace à la coopération gagnant-gagnant.
Les principaux dirigeants africains, le président de l’Union africaine, le secrétaire général de l’ONU ainsi que 27 groupes internationaux et africains assisteront au forum de lundi à mardi.
Cette année marque le 18e anniversaire de la création du forum, qui est devenu un modèle de coopération Sud-Sud et un exemple de la coopération internationale avec l'Afrique, a déclaré dimanche le conseiller d'Etat chinois et ministre des Affaires étrangères Wang Yi à l’occasion de la 7e Conférence ministérielle du forum.
Le forum se tient alors que la coopération entre la Chine et les pays africains entre dans une période cruciale de transformation et devrait ouvrir un nouveau chapitre dans la coopération face aux défis du protectionnisme commercial et de l’antimondialisation, a indiqué dimanche au Global Times Liu Guijin, ancien représentant spécial du gouvernement chinois pour les Affaires africaines.
La mondialisation est un phénomène ? irréversible ? et a apporté de nombreux avantages, a noté le président sierra-léonais Julius Maada Bio. L’Afrique travaillera avec la Chine et d’autres pays pour faire avancer le développement de leurs pays et de leurs peuples, a-t-il déclaré.
? Nous voulons faire partie de la communauté mondiale, mais nous savons que nous ne pouvons pas le faire seuls, et la Chine croit également en cette philosophie - que nous sommes ici pour montrer que nous ne pourrons réussir que si nous travaillons ensemble ?, a ajouté le président sierra-léonais dimanche face à des journalistes.
La coopération sino-africaine
Le forum est devenu un mécanisme important pour la Chine et les pays africains afin de mener un dialogue et une coopération, a déclaré Wang Yi.
Selon des estimations préliminaires, les projets chinois achevés et en cours dans le cadre de ces programmes de coopération devraient apporter au continent africain 30000 kilomètres d'autoroutes, 85 millions de tonnes de capacité portuaire par an, plus de 9 millions de tonnes de capacité d'épuration des eaux par jour, et environ 20000 mégawatts de capacité de production d’électricité tout en créant quelque 900000 emplois locaux.
L'année dernière, un chemin de fer de 480 kilomètres financé par la Chine a été mis en service pour relier Nairobi et Mombasa, réduisant de moitié le temps de trajet entre les deux plus grandes villes du Kenya et créant 46000 emplois.
Ces dernières années ont vu une forte augmentation des échanges culturels et entre les peuples des deux parties. A la fin de 2017, il y avait 54 instituts Confucius dans 39 pays africains.
Le nombre de touristes chinois s’étant rendus dans les pays africains de janvier à juillet a augmenté de 70% par rapport à la même période l’année dernière, a affirmé dimanche l’agence de voyage chinoise en ligne Ctrip.
Au cours des 55 dernières années, la Chine a envoyé plus de 20000 travailleurs médicaux en Afrique.
? La coopération a transformé l'Afrique d'un continent désespéré en une terre d'espoir ?, a déclaré Liu Hongwu, directeur de l'Institut des études africaines à l'Université normale du Zhejiang. ? Cela a également montré au monde que le développement de la Chine n’était pas une menace, mais une opportunité pour le monde ?.
Selon M. Liu, la coopération sino-africaine joue un r?le important dans la stabilisation du développement économique mondial et dans la promotion d’une mondialisation inclusive et bénéfique pour toutes les parties.
L'Afrique, qui devrait compter près de la moitié des jeunes travailleurs du monde en 2050, est un marché à fort potentiel pour la Chine, a noté l’ancien représentant spécial du gouvernement chinois pour les Affaires africaines Liu Guijin.
De nombreux pays africains reconnaissent la bonne volonté et la philosophie de développement de la Chine, a affirmé l’ancien diplomate, ? ce qui diffère grandement du marché occidental, qui entrave les investissements chinois pour de supposées raisons de sécurité ?.
Source:m.ywfarm.cn |