La Chine est le pays asiatique ayant été le plus performant cette décennie dans le Classement mondial des universités en termes d'employabilité des dipl?més, selon un nouveau classement publié jeudi.

Le classement de cette année, publié tous les ans par le journal londonien Times Higher Education (THE), répertorie les 150 meilleures institutions mondiales en termes d’employabilité sur la base d’un sondage mondial mené auprès de quelque 7000 cadres et recruteurs internationaux travaillant dans de grandes entreprises.

La partie continentale de la Chine conserve sept institutions dans le classement mondial de 2018, avec à leur tête l'Université de Pékin classée au 19e rang.

Hong Kong compte elle quatre institutions dans le classement, avec en tête l'Université des sciences et de technologie de Hong Kong (16e place), tandis que Ta?wan perd deux institutions en raison d'une concurrence régionale accrue - mais avec deux nouvelles institutions incluses dans la liste de cette année.

L'Université nationale de Singapour monte cette année pour rejoindre le Top 10 du classement.

Simon Baker, éditeur de données chez THE, a déclaré à Xinhua dans une interview exclusive que ? la Chine reste le pays le plus performant en Asie. Par rapport à 2011, elle a connu la plus grande amélioration ?.

? La Chine a connu une hausse rapide de la qualité de ses universités, confirmée dans certains autres classements. Dans les classements fondés sur la recherche et dans les classements des universités mondiales, la Chine ne fait que gagner des places. Dans le classement relatif à l'employabilité au cours des quatre dernières années, le rang de plusieurs universités est resté inchangé ?.

La performance globale de la Chine au sein du classement a sensiblement augmenté depuis 2011, et ce en dépit de la concurrence féroce de la Corée du Sud, qui a connu la plus forte hausse au sein du classement parmi les pays asiatique depuis le début de la décennie, et qui a rapidement progressé avec une augmentation de sa représentation et de ses positions institutionnelles.

Selon M. Baker, la Corée du Sud ne comptait qu'une seule institution dans le classement en 2011, mais en compte aujourd’hui presque autant que la partie continentale de la Chine, avec six universités présentes dans le classement contre sept pour la Chine.

La performance globale des institutions sud-coréennes au tableau de 2018 a presque doublé par rapport à l'an dernier.

Toutefois, les analyses montrent que, si la partie continentale de Chine s’est sensiblement améliorée et continue de dominer dans la région, elle n’a pas connu la même augmentation ces dernières années.

Cela pourrait refléter l’accent traditionnel mis par les institutions chinoises sur les compétences techniques pratiques, par opposition aux compétences non techniques telles que la communication et le travail d’équipe, qui sont de plus en plus privilégiées par les employeurs.

? L'un des aspects où la Chine pourrait pêcher est dans la formation de compétences non techniques pour les dipl?més. Mais ce ne sera pas long, à en juger par les performances telles que celles de Singapour, avant que cela ne soit abordé et que les universités chinoises ne se développent davantage ?, a avancé M. Baker.

Il n'a pas tardé à ajouter qu’? il n'y a pas de chute massive, c'est juste qu'ils ne s'améliorent pas autant. Tsinghua est la première université classée en Asie pour la recherche, mais cela n'est pas visible dans ces données ?.

L’université américaine d’Harvard est en tête du classement de 2018, grimpant d'une place pour changer de place avec le California Institute of Technology (Caltech).

Le Massachusetts Institute of Technology (MIT) et l’Université de Cambridge gagnent tous les deux une place pour se classer aux 3e et 4e rangs respectivement, tandis que l’Université de Stanford a remporté deux places pour se classer 5e.