Des responsables de la santé chinois ont déclaré estimer que la stratégie dynamique de ? zéro cas ? employée par la Chine restait efficace pour contr?ler les foyers sporadiques de COVID-19, alors que des infections au variant Omicron ont fait surface dans plusieurs grandes villes de Chine, dont Beijing et Shanghai, au cours du weekend.

Cependant, ils ont ajouté que la recherche sur les divers variants du COVID-19, dont Omicron, sera intensifiée et que les évaluations des risques seront effectuées rapidement pour faire face aux défis croissants.

Beijing a signalé samedi son premier cas d'Omicron transmis localement. La personne infectée est une habitante du district de Haidian, dans le nord-ouest de la capitale, et elle n'a pas voyagé en dehors de la ville au cours des 14 derniers jours, a fait savoir le gouvernement municipal. Les enquêtes se poursuivent, y compris le séquen?age du génome et la vérification des mouvements de cette femme infectée à Beijing.

Les autorités ont verrouillé le complexe résidentiel et le lieu de travail de la patiente. Samedi soir, elles avaient retrouvé 15 contacts proches. Comme cette femme a visité un certain nombre de lieux publics tels que des centres commerciaux et des restaurants, des tests d'acides nucléiques de masse sont en cours, ont annoncé les autorités sanitaires au cours du weekend.

Les autorités de Beijing ont également renforcé les contr?les sur les voyageurs entrant dans la ville. Depuis samedi, ces derniers sont tenus de passer un test d'acides nucléiques au moins 72 heures avant leur arrivée dans la capitale.

à Shanghai, trois cas asymptomatiques au COVID-19 ont été signalés samedi. Des responsables ont déclaré que ces cas étaient tous liés à des infections au variant Omicron détectées jeudi, et tous les trois ont été testés positifs pendant leur période de quarantaine. Dans la province du Guangdong (sud), les villes de Zhuhai et Zhongshan ont depuis jeudi enregistré 12 infections à Omicron transmises localement, selon les autorités sanitaires.

Les cas d'Omicron transmis localement sont apparus alors que la Chine se prépare à une période de voyages de masse pendant les vacances de la fête du Printemps et avant les Jeux olympiques d'hiver de Beijing 2022, qui doivent commencer le 4 février.

He Qinghua, un responsable du Bureau de prévention et de contr?le des maladies (CDC) de la Commission nationale de la santé, a souligné qu'Omicron s'était répandu dans plus de 150 pays et régions du monde.

? Le risque que la souche soit transmise dans notre pays via des personnes ou des objets est en train d’augmenter ?, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse samedi.

En Chine, 14 régions de niveau provincial ont signalé des infections importées d'Omicron, a-t-il noté, ajoutant que la nouvelle souche avait également provoqué des épidémies à Tianjin et dans la province du Henan (centre), qui ont depuis été ma?trisées.

Malgré la situation complexe, la situation épidémique en Chine est en grande partie stable et la stratégie du pays consistant à éliminer dès que possible les nouvelles épidémies locales reste efficace, a affirmé M. He.

Afin de prévenir les cas importés, la Chine met en ?uvre une gestion rigoureuse des passagers arrivant dans le pays et des travailleurs à haut risque qui entrent en contact avec des voyageurs ou des articles en provenance de l'étranger, a indiqué M. He. Il a ajouté que le prélèvement d'échantillons aléatoires ainsi que la désinfection des avions, du fret et des bagages internationaux avaient été intensifiés.

Pour éviter les flambées épidémiques nationales, M. He a fait savoir que des systèmes de surveillance et d'alerte précoce ciblant les groupes et les lieux clés étaient en place. Parallèlement, des campagnes de vaccinations de masse et des campagnes pour promouvoir auprès du public la protection personnelle contre le COVID-19 continueront d'être déployées.

Vendredi, la Chine avait complètement vacciné plus de 1,22 milliard de personnes, soit près de 86,6% de la population totale, a indiqué la commission.

M. He a ajouté que la commission surveillera de près la transmission mondiale des différents variants du COVID-19, dont Omicron, et qu’elle intensifiera la recherche sur leur transmissibilité et leur pathogénicité ainsi que leurs effets sur les vaccins.