Les deux sculptures chinoises en bronze, qui avaient été mises aux enchères à Paris, doivent retourner dans leur pays natal, a déclaré jeudi à Beijing Bernard Gomez, président de l'Association pour la protection de l'art chinois en Europe (APACE).
Les autorités chinoises doivent négocier avec les propriétaires actuels des bronzes et des sociétés fran?aises, pour que ces dernières achètent les deux reliques culturelles et en fassent don à la Chine, a affirmé M. Gomez, à l'issue de la signature d'un mémorandum de coopération avec le Fonds des trésors nationaux de Chine (FTNC).
Les deux organisations se sont engagées à utiliser des moyens appropriés, raisonnables et légaux afin que les deux têtes d'animaux en bronze soient rendues à la Chine. Elles comptent également trouver, grace à la coopération internationale, des nouveaux moyens permettant le retour en Chine des objets culturels chinois pillés, selon le mémorandum.
Niu Xianfeng, directeur adjoint de la FTNC, a apprécié le soutien constant accordé par l'APACE à la recherche des objets culturels pillés.
La Chine avait revendiqué à plusieurs reprises la restitution des têtes d'animaux en bronze pillés dans l'ancien Palais d'Eté Yuanmingyuan, br?lé par les forces alliées anglo-fran?aises pendant la seconde Guerre de l'Opium en 1860.
Cependant, Christie's a mis aux enchères les deux sculptures après qu'un tribunal parisien a rejeté un dép?t de plainte intenté par des avocats chinois désireux empêcher cette vente aux enchères.
Cai Mingchao, un conseiller en collection du FTNC, a fait une offre par téléphone de 31,49 millions d'euros (39,63 millions de dollars) pour les deux objets culturels lors des enchères par Christie's le 25 février. Il a annoncé plus tard qu'il ne payerait pas.
Jusqu'à présent, cinq des 12 têtes d'animaux en bronze sont rentrées en Chine. |