Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a apprécié le "r?le très important" de la Chine dans la lutte contre le changement climatique, jeudi dans une interview accordée aux journalistes chinois basés à l'ONU avant de se rendre à Copenhague pour la conférence de l'ONU sur le changement climatique.
La conférence, qui s'est ouverte lundi et se terminera le 18 décembre, réunit les représentants de 192 pays dans le but d'élaborer un plan de lutte contre le changement climatique pour la période 2012-2020.
"La récente annonce par la Chine de la réduction de son intensité énergétique de 40% à 45% par rapport au niveau de 2005 a été très appréciée", a indiqué M. Ban.
Rappelant une visite en Chine au début de l'année, M. Ban s'est dit impressionné par "la manière par laquelle le gouvernement chinois et les communautés indigènes réduisent les émissions de gaz à effet de serre, en développant les sources énergétiques renouvelables et les sources énergétiques alternatives".
"Tout en changeant 4 milliards d'ampoules, la Chine réduira sa dépendance énergétique de 7% à 8%, a-t-il affirmé, c'est remarquable".
"J'ai visité toutes les usines solaires. C'était très impressionnant", a-t-il ajouté.
L'introduction de sources énergétiques renouvelables et alternatives sera "extrêmement importante" pour s'attaquer au changement climatique, a souligné le secrétaire général de l'ONU.
S'agissant de la conférence de Copenhague, M. Ban a encore une fois exprimé son optimisme sur "un accord politique robuste et ferme", incluant les quatre éléments importants.
"Il s'agit d'objectifs ambitieux à moyen terme pour les pays développés comme l'a proposé le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), c'est-à-dire une réduction de 25% à 40% d'émissions de gaz à effet de serre", a-t-il précisé.
"Et les pays en développement devront également adopter des mesures de réduction appropriées, et un paquet d'adaptation pour les pays en développement, ainsi qu'un soutien financier et technologique pour les pays en développement, en particulier pour les pays les plus vulnérables, et finalement, un cadre d'administration global devra être convenu", a poursuivi le chef de l'ONU.
Le secrétaire général a regretté qu'il existe toujours un "fossé de confiance" entre les pays développés et en développement.
"L'une des meilleures fa?ons de combler cet écart serait que les pays industrialisés apportent un soutien financier et technologique efficace", a-t-il affirmé.
M. Ban a promis qu'il ferait tout son possible pour aider à combler cet écart de manière "juste et impartiale".
Il a par ailleurs souligné le principe de "responsabilités partagées mais différenciées", qui constitue la base des négociations. "C'est ferme. C'est accepté par tous. Il n'y a pas de changement", a-t-il déclaré.
"Je suis essentiellement optimiste sur le résultat de Copenhague du fait que tous les dirigeants croient que nous n'avons pas le temps et que la science clarifie que le changement climatique a lieu plus rapidement que nous ne le réalisons", a-t-il encore déclaré.
"Nous devons livrer cette planète Terre environnementalement plus durable à nos générations suivantes. C'est notre responsabilité politique et morale, et c'est la responsabilité des dirigeants mondiaux", a conclu le secrétaire général.
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