Les difficultés rencontrées dans les négociations sur les changements climatiques à Copenhague ont montré que les pays développés devaient partager leurs plus modernes technologies sur les énergies alternatives non- fossiles avec les pays pauvres, a déclaré l'ambassadeur chinois en Afrique du Sud Zhong Jianhua, rapporte le quotidien de Johannesburg Business Day ce mercredi.
?? Nous sommes parvenus à un point où les changements climatiques constituent une question de vie ou de mort et une menace potentiellement pire encore que le fléau du VIH/sida, c'est pourquoi il est impératif que les pays disposant des technologies avancées de génération d'énergies alternatives telles que l'énergie solaire ou éolienne prennent exemple sur les compagnies pharmaceutiques qui ont accepté de réduire le prix de leurs médicaments pour le traitement du VIH dans l'intérêt de l'humanité ?, a déclaré M. Zhong à l'éditeur de ce journal diplomatique, Hopewell Radebe.
Les pays riches ? ne peuvent plus se cacher derrière l' affirmation que la technologie appartient au secteur privé ?, excuse qui a été invoquée dans le débat sur le VIH/sida, a-t-il dit. Certaines compagnies pharmaceutiques ont accepté de sacrifier une part de leurs bénéfices en assouplissant les brevets protégeant leurs médicaments pour permettre une production de masse afin d'aider les pays les moins développés à ce procurer ces traitements capables de sauver la vie de victimes du sida.
En Afrique du Sud, l'ex-ministre de la Santé Manto Tshabalala- Msimang avait fait valoir que ? les prix des médicaments et des traitements antirétroviraux en particulier étaient trop élevés ?. La tentative de cette ministre de faire adopter une loi donnant à l'état de meilleures possibilités pour se procurer des médicaments de qualité à des prix abordables avait été bloquée pendant près de trois an par les entreprises pharmaceutiques, avant qu'un compromis ne soit finalement trouvé.
Le co?t des traitements était trop élevé pour de nombreux pays pour leur permettre de sauver la vie des personnes infectées, a rappelé M. Zhong.
? Le partage des technologies peut sauver le monde, en particulier si les pays en développement sont en mesure d'accéder à peu de frais à celles qui leur permettraient de réduire leur empreinte carbonique ?, a estimé M. Zhong.
Son gouvernement tiendra ses engagements de réduction des émissions en dépit des imperfections de l'accord de Copenhague, en signe du sérieux que la Chine accorde à cette question, a-t-il dit. |