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La mise en place d'un syst?me global de protection sociale
     
 

Pour favoriser le développement économique et la stabilité sociale et élever progressivement le niveau de vie de l'ensemble des masses populaires et leur régime de protection sociale, le gouvernement chinois s'efforce de mettre sur pied un système de protection sociale perfec- tionné correspondant au système de l'économie de marché socialiste. A l'issue de plusieurs années d'expérimentation et de pratique, un système de protection sociale caractérisé par la collecte des fonds de protection par divers moyens et par une gestion et des services tendant progressivement vers la socialisation a été instauré pour l'essentiel. Ce système comprend principalement l'assurance, l'assistance, le bien-être, les soins particuliers accordés aux militaires invalides et aux familles des militaires et des martyrs révolutionnaires, et l'entraide.
La réforme du système de protection sociale
A partir du début des années 1980, le gouvernement chinois a entrepris une série de réformes du système de protection sociale. Ces réformes ont pour but de mettre sur pied un système de protection sociale indépendant des entreprises et des établissements d'utilité publique, caracté- risé par des sources financières multiples, la standardisation des normes et la socialisation de la gestion et des services. Elles ont pour règles principales: protection de base, couverture étendue, plusieurs niveaux et homogénéité graduelle. Correspondant au niveau du développement économique, la protection de base instaurée d'office par l'Etat a pour but de satisfaire principalement les besoins de premières nécessités de la population. La protection sociale doit couvrir progressivement tous les citoyens. En dehors de la protection de base, l'Etat cherche à promouvoir activement le développement des protections sous d'autres formes afin d'établir un système de protection sociale à plusieurs niveaux. Un système unifié de protection sociale sera progressivement mis en place dans l'ensemble du pays à travers des réformes et du développement en ce domaine. Après une dizaine d'années d'efforts, les mesures fondamen- tales du système d'assurance sociale ont été élaborées et promulguées à l'heure actuelle et mises en application l'une après l'autre. Ce système couvre la majorité des travailleurs et des retraités des villes, et dans certaines régions, les paysans venus travailler en ville. Le système de garantie du minimum vital des habitants a été instauré d'une façon générale dans les villes. En 2001, le gouvernement chinois a commencé à mener dans la province du Liaoning une expérience d'ensemble visant à perfectionner le système de protection sociale dans les villes et les bourgs.
A partir du milieu des années 1990, pour renforcer la coordination des divers systèmes de protection sociale et la gestion et la supervision de ses fonds, le gouvernement chinois a entrepris une série de réformes du système de gestion de la protection sociale, transformant l'assurance sociale gérée séparément par plusieurs départements administratifs en une seule gérée uniquement par les départements administratifs du travail et de la protection sociale. Et ces départements à divers échelons ont établi à leur tour les services administratifs correspondants chargés de la gestion des affaires concrètes relatives à l'assurance sociale. Les affaires d'assurance sociale prises en charge auparavant par les entreprises ont été assimilées au fur et à mesure au système de gestion par les organismes sociaux, ce qui signifie que les prestations de l'assurance sociale dépendent de ces organismes et que leurs bénéficiaires sont administrés par les services des quartiers d'habitation. Le gouvernement chinois a renforcé le contrôle administratif et social des fonds de la protection sociale. Les fonds de la protection sociale, intégrés dans une catégorie spéciale de gestion financière et gérés séparément pour les recettes et les dépenses, sont consacrés exclusivement aux dépenses en la matière. A cet effet, les départements administratifs du travail et de la protection sociale à divers échelons ont institué spécialement des organismes de surveillance des fonds d'assurance sociale, qui se chargent d'examiner et de surveiller la perception, la gestion et le versement de ces fonds, et de punir les infractions aux lois et règlements concernés. En outre, le gouvernement chinois, en adoptant une série de mesures, telles que le renforcement de la perception des fonds et l'augmentation de la proportion des dépenses de protection sociale dans son budget, s'efforce d'élargir les sources de financement de l'assurance sociale. Pour la seule année 2001, les fonds du budget de l'Etat destinés aux dépenses de protection sociale se sont élevés à 98,2 milliards de yuans, soit 5,18 fois plus que durant l'année 1998. Le gouvernement chinois a créé spécialement un conseil d'administration national chargé de la gestion des fonds de la protection sociale provenant de la revente des actions d'Etat, du financement de l'Etat et d'autres moyens.
Depuis 1998, le gouvernement chinois a adopté deux mesures de garantie. La première consiste à garantir le minimum vital aux ouvriers et employés licenciés des entreprises d'Etat. Des centres de placement ont été mis sur pied d'une façon générale dans les entreprises d'Etat pour payer aux ouvriers et employés licenciés une allocation correspondant au minimum vital et régler pour eux les cotisations d'assurance sociale. Les fonds nécessaires proviennent à la fois du budget de l'Etat, des entreprises et des organismes sociaux (il s'agit principalement des cotisations de l'assurance-chômage). Parallèlement, les ouvriers et employés licenciés ont été organisés pour participer aux consultations professionnelles et à la formation destinée à leur réemploi. La deuxième mesure consiste à garantir aux retraités le minimum vital et le paiement régulier et normal de leur pension de retraite de base. Dans le but d'assurer la mise en application des "deux mesures de garantie", le gouvernement chinois a formulé le principe des "trois lignes de garantie" qui s'articulent avec ces deux mesures. Les règles de ce principe sont les suivantes: les ouvriers et employés licenciés des entreprises d'Etat peuvent toucher, dans les centres de placement, l'allocation correspondant au minimum vital pendant une durée maximale de 3 ans; au terme de celle-ci, ils peuvent continuer à toucher l'allocation de l'assurance-chômage pendant une durée maximale de 2 ans s'ils n'arrivent pas à trouver un nouveau poste. S'ils n'arrivent toujours pas à trouver un nouveau poste à l'expiration de leur période d'allocation de l'assurance-chômage, ils peuvent présenter une demande pour toucher l'allocation de garantie du minimum vital pour les citadins. En 2001, la majorité absolue des ouvriers et employés licenciés des entreprises d'Etat ont réussi à toucher cette allocation de garantie du minimum vital, et les retraités, leur pension de retraite payée pour la plupart du temps à terme fixe et en quantité suffisante. La mise en application des "deux mesures de garantie" a joué un rôle important dans la défense des droits et intérêts légitimes des ouvriers et employés licenciés ainsi que ceux des retraités et pour le maintien de la stabilité sociale.
Le système de l'assurance-vieillesse
En 1984, la réforme concernant le système de l'assurance-vieillesse a été entreprise dans toute la Chine. En 1997, le gouvernement chinois a édicté la Décision sur la création d'un système unifié d'assurance-vieillesse de base pour les ouvriers et employés des entreprises, qui a jeté les bases en Chine d'un système unifié d'assurance-vieillesse pour les salariés des entreprises urbaines.
Le système de l'assurance-vieillesse de base en Chine adopte une formule qui associe les fonds de pension communs gérés par la société et le compte personnel. L'assurance-vieillesse de base couvre les ouvriers et employés des entreprises de divers types en ville et dans les bourgs. Toutes les entreprises en ville et dans les bourgs et leurs ouvriers et employés sont tenus de payer la cotisation obligatoire de l'assurance-vieillesse de base. A l'heure actuelle, la cotisation payée par les entreprises représente environ 20% du montant des salaires, et celle payée par les ouvriers et employés, 8% de leur salaire. Les cotisations de l'assurance-vieillesse de base payées par les entreprises servent les unes à créer les fonds de pension communs, les autres à être virées au compte des ouvriers et employés. Celles payées par les ouvriers et employés sont inscrites à leur compte. Le montant de la pension de retraite comprend la pension de retraite de base et la pension de retraite provenant du compte personnel. La pension de retraite de base est payée par les fonds de pension communs gérés par la société. La pension mensuelle de retraite de base représente 20% du salaire moyen social des ouvriers et employés, et la pension mensuelle de retraite sur le compte personnel, 1/120 des sommes épargnées sur le compte personnel. Les fonds sur le compte personnel peuvent être transmis par héritage. Aux ouvriers et employés qui ont commencé à travailler avant la mise en application du nouveau système et qui prennent leur retraite après sa mise en application, une pension de retraite transitoire doit être payée en complément.
Après quelques années d'application, les ouvriers et employés ayant participé à l'assurance-vieillesse de base sont passés de 86,71 millions de personnes à la fin de 1997 à 108,02 millions à la fin de 2001; les bénéficiaires de la pension de retraite de base, de 25,33 millions de personnes à 33,81 millions; et la pension moyenne mensuelle de la retraite de base, de 430 yuans à 556 yuans. En vue d'assurer un versement régulier et normal de la pension de retraite de base, le gouvernement chinois s'est efforcé, au cours de ces dernières années, d'élever le niveau de la gestion commune des fonds consacrés à l'assurance-vieillesse de base pour appliquer progressivement cette gestion au niveau provincial et élargir sans cesse l'assiette financière des fonds consacrés à l'assurance-vieillesse de base. De 1998 à 2001, les dépenses du budget national pour subventionner l'assurance-vieillesse de base ont atteint 86,1 milliards de yuans. A l'heure actuelle, le paiement de la pension de retraite de base est assuré pour l'essentiel par des organismes tels que les banques et les postes, et en 2001, le pourcentage de paiement de la pension de retraite de base par ces organismes a atteint 98%. En revanche, l'ancien système d'assurance-vieillesse reste toujours valable pour les employés et les retraités des organismes d'Etat et des établissements d'utilité publique.
En 1991, la Chine a commencé à mettre à l'essai dans certaines régions rurales le système d'assurance-vieillesse; celui-ci a pour principes essentiels "compter principalement sur les cotisations personnelles, considérer les subventions collectives comme moyen d'appoint et bénéficier de l'assistance du gouvernement en fonction des décisions politiques"; il a pour base la formule des fonds épargnés sur le compte personnel.
Le système de l'assurance médicale
En 1988, le gouvernement chinois a commencé à entreprendre une réforme du système des soins médicaux gratuits appliqué dans les organismes d'Etat et les établissements d'utilité publique et du système de l'assurance-travail appliqué dans les entreprises d'Etat. En 1998, en promulguant la Décision sur la création d'un système d'assurance médicale de base pour les travailleurs en ville et dans les bourgs, le gouvernement chinois a jeté les bases pour l'ensemble du pays d'un système d'assurance médicale pour les ouvriers et employés en ville.
Le système de l'assurance médicale de base en Chine utilise une formule qui associe la gestion commune par la société et le compte personnel. Les fonds consacrés à l'assurance médicale de base sont gérés en principe par les préfectures et les villes au même niveau. L'assurance médicale de base concerne tous les établissements employeurs et leurs employés en ville et dans les bourgs. Toutes les entreprises, tous les organismes administratifs d'Etat, tous les établissements d'utilité publique ainsi que diverses unités de travail et leurs ouvriers ou employés ont pour obligation de payer les cotisations de l'assurance médicale de base. A l'heure actuelle, le montant des cotisations payées par les établissements employeurs représente environ 6% de la masse salariale et celles payées par les employés, 2% de leur propre salaire. Les cotisations de l'assurance médicale de base payées par les établissements employeurs contribuent les unes aux fonds communs et les autres sont virées au compte personnel des employés; celles payées par les employés s'inscrivent à leur compte. Les fonds communs et les fonds inscrits au compte personnel sont destinés respectivement à régler des frais médicaux différents. Les uns, qui ont des taux minimal et maximal de paiement, sont destinés principalement à régler les frais d'hospitalisation et les frais thérapeutiques d'un certain nombre de maladies chroniques; les autres servent principalement à régler les frais ordinaires de consultation.
Pour assurer un service médical de base aux ouvriers et employés cotisants à l'assurance médicale et juguler de manière efficace la croissance excessive des frais médicaux, le gouvernement chinois a renforcé la gestion des services médicaux, dressé la liste des médicaments réservés à l'assurance médicale de base, défini les normes du diagnostic et du traitement des maladies et celles des équipements des services médicaux. Il assure la garantie de la qualification des établissements médicaux et des pharmacies qui assurent les prestations de l'assurance médicale de base, et les ouvriers et employés cotisants à cette assurance sont autorisés à choisir à leur gré l'établissement qui les soignera. Pour agir en coordination avec la réforme du système de l'assurance médicale de base, l'Etat a engagé en même temps une réforme du système des établissements médicaux et de celui de la production et de la circulation des médicaments. En faisant jouer les mécanismes de la concurrence entre les établissements médicaux et les mécanismes de fonctionnement du marché pour la production et la circulation des médicaments, l'Etat cherche à atteindre le but d'"offrir de meilleurs services médicaux tout en faisant payer moins cher".
En dehors de l'assurance médicale de base, un système d'entraide pour les frais médicaux d'un montant important a été généralement mis en place dans toutes les régions afin de régler les frais médicaux dépassant la norme maximale des fonds communs. L'Etat a établi pour ses fonctionnaires le système de la subvention médicale. Les entreprises qui remplissent les conditions requises peuvent établir pour leurs employés une assurance médicale complémentaire. L'Etat va établir progressivement un système d'assistance médicale sociale pour fournir une garantie médicale de base aux démunis.
La réforme du système de l'assurance médicale de base en Chine avance d'un bon pas, et la couverture de cette assurance ne cesse de s'étendre. A la fin de 2001, 97% des préfectures et des villes au même niveau dans tout le pays avaient entrepris la réforme de l'assurance médicale de base, et le nombre des ouvriers et employés ayant cotisé à cette assurance s'est élevé à 76,29 millions de personnes. En outre, les soins médicaux gratuits et les systèmes d'assurance médicale sous des formes diverses couvrent une population urbaine de 100 millions de personnes, que le gouvernement chinois s'efforce d'intégrer progressivement dans le système de l'assurance médicale de base.
Le système de l'assurance-chômage
Au début de l'avènement de la République populaire de Chine, on a pratiqué le système d'assistance du chômage pendant une courte période. Plus tard, avec le système de l'économie planifiée caractérisé par un régime de l'emploi complet, le système d'assistance du chômage a été éliminé progressivement. Après la mise en application de la politique de réforme et d'ouverture, en vue de répondre à la transformation du mécanisme de gestion des entreprises d'Etat et à la réforme importante du système du travail, le gouvernement chinois, à partir de 1986, a mis sur pied progressivement le système de l'assurance-chômage, ce qui assure le minimum vital aux ouvriers et employés privés d'emploi.
En 1999, le gouvernement chinois a promulgué les Règlements sur l'assurance-chômage, ce qui a fait entrer le système de l'assurance-chômage dans une nouvelle phase de développement. L'assurance-chômage couvre toutes les entreprises et tous les établissements d'utilité publique en ville et dans les bourgs ainsi que leurs ouvriers ou employés, qui sont tenus de payer les cotisations de l'assurance- chômage. Les cotisations de l'assurance-chômage payées par les établissements employeurs représentent 2% du montant des salaires; celles payées par les ouvriers ou employés, 1% de leur salaire. Les bénéficiaires de l'allocation de chômage doivent remplir les trois conditions suivantes: La durée de paiement des cotisations de l'assurance-chômage doit être égale ou supérieure à 1 an; leur travail est interrompu involontairement; ils sont déjà inscrits au chômage et ont présenté une demande pour un nouvel emploi. Les chômeurs inscrits ont droit à une allocation de chômage qui est versée mensuellement. Cette allocation est inférieure au salaire minimum et supérieure à l'allocation de garantie du minimum vital des citadins. La durée du versement de l'assurance-chômage dépend du nombre d'années de paiement des cotisations de l'assurance- chômage, 24 mois au maximum. Si les chômeurs tombent malades alors qu'ils perçoivent les fonds de l'assurance- chômage, ils peuvent également toucher une subvention médicale; si les chômeurs décèdent alors qu'ils perçoivent les fonds de l'assurance-chômage, leur famille peut toucher une somme de frais d'obsèques et une indemnité. Par ailleurs, pendant qu'ils touchent les fonds de l'assurance- chômage, les chômeurs peuvent recevoir une formation et bénéficier d'une subvention pour les consultations professionnelles.
Au cours de ces dernières années, la couverture de l'assurance-chômage n'a cessé de s'étendre, et le nombre de bénéficiaires a augmenté sans cesse. De 1998 à 2001, les cotisants à l'assurance-chômage sont passés de 79,28 millions de personnes à 103,55 millions. A la fin de 2001, les bénéficiaires des fonds de l'assurance-chômage étaient au nombre de 3,12 millions de personnes. Avec le perfec- tionnement du système de l'assurance-chômage, le système de garantie du minimum vital pour les ouvriers et employés licenciés des entreprises d'Etat s'intègre progressivement dans l'assurance-chômage.
Le système de l'assurance-accident du travail
A la fin des années 1980, le gouvernement chinois a entamé la réforme de l'assurance-accident du travail. En 1996, les départements concernés du gouvernement chinois ont promulgué les Dispositions provisoires sur l'assurance- accident du travail pour les ouvriers et employés des entreprises, et commencé à établir dans certaines régions le système de l'assurance-accident du travail. La même année, ils ont élaboré également les Normes destinées à déterminer les degrés d'invalidité due aux accidents du travail et aux maladies professionnelles des ouvriers et employés, ce qui a donné les moyens pour évaluer les degrés d'invalidité due aux accidents du travail et aux maladies professionnelles.
Les Dispositions provisoires sur l'assurance-accident du travail pour les ouvriers et employés des entreprises stipulent ceci: les cotisations de l'assurance-accident du travail sont payées par les entreprises et non par les ouvriers et employés. On utilise, dans le paiement des cotisations de l'assurance-accident du travail, des taux variables en fonction des différentes professions et des taux fluctuants suivant les entreprises. En fonction des risques d'accidents du travail des différentes professions et du degré de nuisibilité de la profession, on détermine le taux des cotisations de chaque profession. Sur la base de ceux-ci, on détermine le taux de cotisation propre à chaque entreprise pour l'année en cours en fonction des accidents du travail encourus effectivement et des dépenses réelles des fonds consacrés à l'assurance-accident du travail au cours de l'année précédente.
Le versement des fonds consacrés à l'assurance- accident du travail comprend principalement: les frais médicaux survenus pendant la période thérapeutique de l'accident du travail; la subvention, l'indemnité et les frais de soins de l'invalide définis en fonction du degré d'incapacité au travail à l'issue de la période thérapeutique. A la fin de l'année 2001, le taux moyen des cotisations de l'assurance-accident du travail en Chine était approximative- ment de 1%, les ouvriers et employés ayant cotisé à l'assurance-accident du travail s'élevaient à 43,45 millions de personnes. Les unités de travail qui ne participent pas à l'assurance-accident du travail se chargent elles-mêmes de régler les frais thérapeutiques de l'accident du travail.
Le système de l'assurance-maternité
A partir de 1988, dans certaines régions de Chine, la réforme du système de l'assurance-maternité a commencé dans les entreprises. En 1994, en se fondant sur le bilan des expériences des différentes régions, les départements concernés du gouvernement chinois ont élaboré les Dispositions provisoires sur l'assurance-maternité des ouvrières et employées des entreprises, qui stipulent entre autres que les cotisations de l'assurance-maternité sont payées par les entreprises et non par les ouvrières et employées. Le versement des fonds de l'assurance-maternité comprend principalement: les frais médicaux causés par l'accouchement, l'indemnité d'accouchement versée mensuellement pendant le congé de maternité. A la fin de l'année 2001, le taux moyen des cotisations de l'assurance- maternité dans l'ensemble du pays était approximativement de 0,7%; le nombre des ouvrières et employées ayant bénéficié de l'assurance-maternité s'élevait à 34,55 millions de personnes. Les unités de travail qui ne participent pas à l'assurance-maternité se chargent elles-mêmes de régler les frais de l'accouchement.
Le système de garantie du minimum vital
Dès la première période ayant suivi l'avènement de la République populaire de Chine, le gouvernement chinois a mis en place un système d'assistance sociale destinée aux nécessiteux des villes et des campagnes. En 1993, le gouvernement chinois a commencé à entreprendre une réforme du système d'assistance sociale urbaine, en essayant d'établir un système de garantie du minimum vital. En 1999, ce système a été établi dans toutes les villes et les chefs-lieux de districts. Au cours de la même année, le gouvernement chinois a promulgué officiellement les Règlements de la garantie du minimum vital pour les citadins, qui ont pour but d'assurer à tous les citadins la garantie des besoins vitaux élémentaires.
Les fonds qui permettent d'assurer le minimum vital des citadins sont intégrés dans le budget des gouvernements populaires locaux. Les gouvernements locaux, en se référant aux frais nécessaires pour couvrir les besoins élémentaires des citadins des régions correspondantes, établissent la norme de la subvention destinée à garantir le minimum vital. Tous les citadins dont le revenu familial moyen est inférieur à cette norme peuvent demander cette subvention. Mais ceux-ci doivent se soumettre auparavant à une enquête sur les revenus de leur famille. Le montant de la subvention équivaut au solde entre le revenu familial moyen et la norme de la subvention destinée à la garantie du minimum vital.
En 2001, le nombre des gens qui ont perçu la subvention pour la garantie du minimum vital était de 11,707 millions de personnes. Et le montant des fonds affectés par le gouvernement central à cette subvention a été de 2,301 milliards de yuans. Au cours de ces dernières années, une partie des régions rurales a commencé à établir le système de garantie du minimum vital.
Le système de bien-être social
Le système de bien-être social pratiqué en Chine consiste à ce que le gouvernement se charge d'assurer la garantie de la vie à des groupes de particuliers qui vivent dans des conditions difficiles tels que les personnes âgées, les orphelins et les handicapés. Pour garantir les droits et les intérêts d'existence de ces groupes de gens, l'Etat a édicté des lois et des règlements comme la Loi de la République populaire de Chine sur la protection des droits et des intérêts des personnes âgées, la Loi de la République populaire de Chine sur la protection des handicapés et les Règlements de travail concernant les ruraux bénéficiant des cinq garanties. Les lois et les statuts intéressés stipulent: les personnes âgées célibataires ou veuves, les handicapés et les orphelins, qui habitent dans les villes, et dont la situation répond aux critères, sont assistés de façon centralisée, tandis que pour les mêmes personnes vivant dans les régions rurales, on combine l'assistance centralisée et décentralisée. L'assistance centralisée est réalisée généralement par la création d'hospices de bienfaisance, de foyers de vieillards, de sanatoriums et d'orphelinats. Pour les handicapés, on ouvre des entreprises de bien-être de types variés, qui bénéficient de mesures préférentielles du gouvernement, et qui procurent un emploi aux handicapés capables de travailler.
En Chine, la cause du bien-être a enregistré des succès spectaculaires. Fin 2001, à l'échelle nationale, les organismes de bien-être mis sur pied par le gouvernement sont au nombre de 3 327, abritant 191 000 personnes; il y en a 35 000 établis par les collectivités, avec 668 000 bénéficiaires; et 934 établis par des particuliers, avec 34 000 bénéficiaires. Les entreprises de bien-être sont au nombre de 38 000, employant 699 000 handicapés. Parallèlement, la Chine réunit encore des fonds pour la cause du bien-être grâce à la vente de billets de loterie pour le bien-être social. En 2001, le montant des fonds drainés par le bien-être a atteint 4,2 milliards de yuans.
Le système de soins particuliers et d'affectation des emplois
Le système de soins particuliers et d'affectation des emplois consiste en l'attribution de compensation et de distinctions honorifiques à des groupes de gens particuliers qui ont accompli des actes méritants envers la nation ou envers la société. A l'heure actuelle, ce système concerne en Chine 38 millions de personnes. Pour protéger les droits et les intérêts de ces personnes, l'Etat a promulgué successive- ment les Règlements sur l'attribution de distinctions honorifiques aux martyrs révolutionnaires, les Règlements sur l'octroi des pensions et des soins particuliers aux militaires, et les Règlements sur l'affectation des emplois aux militaires urbains démobilisés. Les stipulations de ces règlements sont les suivantes: les familles des martyrs, les militaires révolutionnaires blessés et invalides ainsi que les anciens militaires démobilisés, qui méritent la haute considération de l'Etat, reçoivent régulièrement une allocation définie; les familles des militaires en service obligatoire bénéficient généralement d'une pension à titre de soins particuliers; les militaires révolutionnaires blessés et invalides, qui méritent la haute considération de l'Etat, bénéficient des soins médicaux, à frais réduits ou gratuitement; les militaires urbains démobilisés ont la chance, une fois pour toute, d'obtenir un emploi de la part du gouvernement, ou d'avoir une subvention s'ils veulent rechercher un emploi par eux-mêmes. De 1996 à 2001, les fonds destinés aux pensions des militaires, accordés par les gouvernements aux divers échelons, ont été de 29,2 milliards de yuans.
Le système d'assistance-calamité
La Chine est un pays touché fréquemment par les calamités naturelles. Les calamités occasionnées par les inondations, la sécheresse, le vent et la grêle surviennent sans cesse, ce qui influe gravement sur la vie du peuple. Pour mener à bien le travail de secours et d'assistance aux sinistrés, un système d'assistance-calamité a été mis en place en Chine. Les gouvernements aux divers échelons de la Chine affectent chaque année une part de leur budget pour assurer l'hébergement des sinistrés et leur apporter une assistance. Entre 1996 et 2001, les gouvernements aux divers échelons de la Chine ont investi au total 21,26 milliards de yuans pour fournir à 390 millions de sinistrés des céréales, des vêtements et des couvertures. Le système d'assistance-calamité a sauvegardé avec succès les besoins essentiels du peuple des régions sinistrées.
Le système d'entraide sociale
L'entraide entre les voisins est depuis toujours une bonne tradition chinoise. La Loi de la République populaire de Chine sur les donations pour les œuvres sociales, édictée en 2000, constitue une légalisation et un encouragement au recours et à la régularisation des activités de donation sociale. En 2001, le montant des donations sociales reçues par les services des affaires civiles (y compris les objets évalués en RMB) totalise 1,59 milliard de yuans. Par ailleurs, le gouvernement chinois préconise activement que les organismes, les entreprises et les institutions publiques ainsi que les groupements sociaux apportent, de façon organisée, un soutien aux personnes démunies afin qu'elles puissent se débarrasser de la pauvreté et gagner de l'argent. Les gouvernements de base, à travers la mise sur pied de services dans les quartiers, prodiguent des soins et fournissent des aides aux personnes démunies. A partir de 1994, les organisations syndicales de divers échelons du pays organisent chaque année des activités appelées "l'envoi de réconfort" aux familles des ouvriers et des employés vivant dans des conditions difficiles. Depuis ces dernières années, elles ont recueilli 10,44 milliards de yuans et rendu visite à 39,75 millions de familles d'ouvriers et employés menant une vie difficile, de travailleurs modèles, de retraités, et d'ouvriers et employés blessés, malades ou invalides.

 

 
     

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