La r?insertion sociale des d?tenus
au terme de leurs peines | ||||
Le gouvernement chinois fait tr?s attention ? ce que les droits civiques des personnes lib?r?es soient respect?es lorsqu'elles retournent dans la soci?t?. Des textes officiels pr?cisent que ces personnes ne doivent faire l'objet d'aucune discrimination et d'aucun ostracisme, et que la soci?t? doit les aider ? reprendre une vie normale et droite en leur donnant la possibilit? de poursuivre des ?tudes ou de trouver un travail. La longue exp?rience en la mati?re a convaincu les autorit?s chinoises de ceci: il est, certes, tr?s important d'assurer les droits des personnes lib?r?es, mais si certaines conditions ne sont pas rassembl?es, si on n'aide pas ces personnes ? trouver un travail et ? ?viter les ?garements pass?s, la protection des droits individuels, trop passive, n'a pas de signification sociale r?ellement positive. Le gouvernement chinois fait tr?s attention ? l'?ducation des d?tenus juste avant leur remise en libert?. Les d?tenus dont la peine approche de son terme sont envoy?s dans des brigades sp?ciales de pr?paration ? la sortie de prison. Ces brigades sp?ciales examinent le comportement des individus pendant le temps de leur peine et adaptent l'?ducation ? mener aux divers cas afin d'affermir les r?sultats de la r??ducation. Elles invitent aussi des repr?sentants du Parti et du gouvernement, des syndicats, de l'administration de l'industrie et du commerce, du fisc et du bureau du travail du lieu ? pr?senter aux d?tenus bient?t lib?r?s la situation dans la soci?t?, les mesures politiques et l?gales en vigueur, les possibilit?s de travail, etc. Les sujets abord?s sont: comment respecter la loi; quelles difficult?s pratiques pourraient se pr?senter; quelle attitude ? adopter dans la vie, en famille, ? propos du mariage et du travail, etc. En principe, au terme de leur peine, les personnes remises en libert? retournent dans le lieu d'origine de leur famille, l? o? ils habitaient avant leur arrestation ou l? o? ils ont des parents proches. Il est demand? ? tous les groupes sociaux de faire le maximum pour qu'elles puissent reprendre une vie normale. Dans quelques cas, si la personne n'a vraiment nulle part o? aller et en exprimer le souhait, l'unit? de r??ducation peut lui fournir un emploi sur place. Les d?partements concern?s du Conseil des Affaires d'Etat ont publi? en mai 1983 une "Circulaire sur la r?int?gration sociale des d?tenus au terme de leur peine". C'est un texte qui fait autorit? en la mati?re. En voici le principal contenu: - Le d?tenu qui a gard? son appartenance ? une unit? pendant sa peine retourne dans cette unit?. - Si le d?tenu a ?t? renvoy? de son unit? d'origine mais a fait preuve d'un bon comportement pendant sa r??ducation, le centre de r??ducation peut faire des d?marches aupr?s de cette unit? pour qu'elle accueille ? nouveau la personne apr?s sa remise en libert?. - Un d?tenu qui n'avait pas de travail avant son arrestation ou qui ne remplit pas les conditions d'une r?int?gration dans son ancienne unit? re?oit le m?me traitement que les autres personnes en attente de travail lorsqu'il retourne dans sa ville apr?s sa lib?ration; les bureaux du travail et les comit?s de quartier l'aident ? trouver un travail selon la r?glementation en vigueur. - Les mineurs qui ?taient encore ? l'?cole avant leur arrestation peuvent reprendre leurs ?tudes apr?s leur remise en libert?, s'ils en ont encore l'?ge, manifestent un bon comportement et r?ussissent les tests d'aptitude. Les enqu?tes men?es dans quelques grandes villes fournissent les chiffres suivants: ? Beijing, le taux de r?insertion normale des anciens d?tenus a ?t? en moyenne de 83,4% par an entre 1983 et 1990 (90,2% en 1988); ? Shanghai, ce taux a ?t? de 79% entre 1982 et 1986; 42,6% ont ?t? embauch?s dans des entreprises d'Etat ou collectives, 26,9% sont devenus travailleurs individuels, 9,5% ont trouv? d'autres occupations; ? Tianjin, au cours des derni?res ann?es, la taux a ?t? de 85%. Pour affermir les r?sultats de la r??ducation chez les personnes lib?r?es et pr?venir les r?cidives, les d?partements gouvernementaux concern?s du lieu mobilisent les ressources sociales, les parents et les amis des anciens d?tenus afin de les aider, de les ?duquer et de les prot?ger au mieux. Pour ceux qui appartiennent ? une unit?, le syndicat, la Ligue de la Jeunesse ou l'atelier forment un groupe d'aide; ceux qui n'ont pas d'unit? de travail sont pris en charge par le comit? de quartier et les administrations comp?tentes; dans les villages, les autorit?s du canton et du village confient celle responsabilit? ? des personnes comp?tentes. Ceux qui manifestent un bon comportement sont r?compens?s et encourag?s; on aide ceux qui commettent des erreurs ? se corriger en leur expliquant pourquoi et comment ils ont tort; vis-?-vis de ceux qui enfreignent ? nouveau la loi, on t?che, par un patient travail d'?ducation, de leur montrer le danger qu'ils encourent et de leur faire entendre raison. Le Comit? permanent de l'Assembl?e populaire nationale a adopt? le 2 mai 1991 la "D?cision sur la mobilisation g?n?rale pour le maintien de l'ordre dans la soci?t?". Ce texte souligne l'importance du travail de formation et de r??ducation aupr?s des personnes qui enfreignent la loi; il insiste aussi sur la r?insertion sociale des anciens d?tenus, afin d'?viter les r?cidives. En juin 1990, les autorit?s chinoises ont cr?? un comit? de travail pour les jeunes g?n?rations, dont une des missions est d'aider, d'?duquer et de prot?ger les jeunes qui ont quitt? le droit chemin. Dans un bon nombre de r?gions, ont ?t? ?tablis des comit?s semblables dont les principaux membres sont des cadres, des enseignants et des ouvriers ? la retraite. Actuellement environ un million de cadres retrait?s se d?vouent ? ce genre d'activit? dans tout le pays. Gr?ce ? cette politique et ? ces mesures juridiques, le taux de r?cidive est relativement bas en Chine. Dans de nombreuses r?gions et unit?s, il n'y a pas eu de cas de r?cidive pendant plusieurs ann?es, voire plusieurs dizaines d'ann?es de suite. Citons un exemple. A Guangzhou, dans l'arrondissement de Yuexiu, a ?t? cr??e en 1979 la brigade de construction Hongshu, qui a accueilli 178 anciens d?tenus. Parmi eux, 15 ont occup? des postes de direction: g?rant de magasin, chef d'?quipe de construction, pr?sident de syndicat, etc.; 18 ont ?t? cit?s pour conduite exemplaire par les autorit?s de la province, de la ville,de l'arrondissement ou du quartier. Il n'y a eu aucun cas de r?cidive. |
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