Le véritable test pour le G20 sera de voir s'il est capable d'empêcher une future crise financière, a déclaré le président de la Banque mondiale Robert Zoellick, à quelques jours de la tenue du prochain sommet du G20 à Cannes.
"L'économie mondiale est handicapée non seulement par les déficits importants et les banques en difficulté, mais également par le ch?mage et la croissance lente", a écrit M. Zoellick dans un éditorial posté vendredi sur le site internet du Washington Post.
Au sommet du G20 qui aura lieu en France la semaine prochaine, la zone euro présentera son nouveau plan d'actions qui prévoit entre autres trois volets essentiels : recapitaliser et renforcer les banques de l'Union européenne ; utiliser le Fonds européen de stabilité financière (FESF) pour permettre à l'Italie et à l'Espagne de faire face à leur dette souveraine ; et enfin, aider la Grèce, le Portugal et l'Irlande, avec pour le cas de la Grèce, un allègement de sa dette pour lui donner une chance de se remettre de la crise, a précisé M. Zoellick.
"La croissance économique des pays en développement a en partie compensé les résultats ternes des pays développés, mais les pays en développement ne sont vraiment pas immunisés contre les chocs qui proviennent des pays industrialisés", a-t-il souligné.
Selon lui, il faut au moins que les pays s'entendent pour "ne pas faire de choses stupides", telles que le protectionnisme ou la guerre commerciale.
M. Zoellick a également appelé le G20 à aider à compenser les dommages subis par les pays les plus pauvres, qui ne prennent pas part aux discussions du G20. |