Le deuxième jour de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique de Durban, les délégations expriment leurs positions et attentes, et les discussions ont commencé tout doucement.
? On s'attend à priori à une délibération claire sur la deuxième période d'engagement du Protocole de Kyoto ?.
La première période d'engagement du Protocole de Kyoto arrive à échéance fin 2012. Selon un accord établi à Cancún, il n'y aura pas de lacune entre la première et la deuxième période d'engagement. La délégation chinoise a indiqué qu'il était urgent de définir, à l'occasion de la présente conférence climatique, les quotas de réduction de gaz à effet de serre pour les pays développés pour la deuxième période d'engagement.
Su Wei, chef adjoint de la délégation chinoise et directeur du département du changement climatique de la Commission nationale pour le développement et la réforme de Chine, a trouvé pourtant qu'il conviendrait de résoudre les problèmes relatifs à la feuille de route Bali, et de venir, en 2015 ou à un moment fixé selon le programme conventionnel et le rapport de la Commission intergouvernementale du changement climatique, à la coopération internationale au delà de 2020.
? Les pays développés doivent avoir la volonté politique de prendre leurs responsabilités et de tenir leurs promesses en matière de financement ?.
Les pays développés sont responsables du changement climatique du point de vue historique, a déclaré Su Wei. Ces pays ont le devoir de réduire d'une part leurs propres émissions de gaz à effet de serre, et d'autre part, apporter des aides financières et techniques pour l'amélioration du climat.
? Les pays développés doivent financer de 2010 à 2012 à hauteur de 30 milliards de dollars le fonds de lancement rapide. Il convient donc de contr?ler la transparence des apports. A cet effet, on aura besoin de nouveaux formats et critères de rapport pour conna?tre les natures des apports ?, a poursuivi M. Su.
Pour les pays en voie de développement, le fonds vert sur le climat sera financé principalement par les apports publics des pays développés. Les apports privés et les fonds issus du marché financier pourraient venir en compléments. Il s'agit d'une obligation conventionnelle claire des pays développés, mais pas des acteurs privés de ces pays.
M. Su convient que les pays européens se trouvent aujourd'hui en situation délicate en raison de la crise de dette financière. Mais l'économie va certainement se relancer sur le long terme. Il faut avoir pour ces pays une volonté politique, malgré les difficultés temporaires, d'accomplir, même progressivement, leurs engagements pour améliorer le changement climatique. Et à cet effet, une feuille de route bien fixée sera indispensable pour faire avancer les négociations. |