Peng Liyuan, épouse du président chinois Xi Jinping et ambassadrice de bonne volonté de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans la lutte contre la tuberculose et le VIH/sida, s'exprime lors d'une cérémonie organisée à Genève le 18 janvier 2017.

La première dame chinoise Peng Liyuan a exprimé son sentiment de fierté et d'humilité en recevant un prix international pour son travail humanitaire dans la lutte mondiale contre le VIH/sida et la tuberculose.

Le directeur exécutif d'ONUSIDA Michel Sidibé a remis à la première dame le Prix d'excellence de l'organisation lors d'une cérémonie organisée par ONUSIDA et par l'OMS à Genève.

L'OMS a également renouvelé sa nomination de Peng Liyuan comme ambassadrice de bonne volonté dans la lutte contre la tuberculose et le VIH/sida. Elle tient ce r?le depuis 2011.

? C'est un grand honneur et je ressens une grande humilité ?, a déclaré Mme Peng en acceptant le prix. ? Un c?ur ouvert est notre meilleure arme contre le sida, nous pouvons sauver des vies si nous prenons des mesures. Nous devons réussir et nous réussirons. ?

Peng Liyuan ?uvre à la prévention et au traitement du VIH/sida et de la tuberculose depuis plus de dix ans et a appelé la communauté internationale à une réponse plus forte pour vaincre ces maladies, notamment durant le sommet du G20 et devant l'Assemblée générale des Nations Unies. En 2015, elle a entamé une collaboration avec l'Organisation des premières dames africaines contre le VIH/sida à Johannesburg, en Afrique du Sud, et s'est prononcée sur des questions cruciales pour éradiquer le sida à l'horizon 2030. Elle apporte également son soutien au camp d'été Chine-Afrique qui accueille des enfants orphelins du sida.

? Peng Liyuan a contribué à ouvrir une conversation nationale autour du VIH en Chine qui a propagé l'empathie et la compassion pour les personnes affectées par le virus ?, a noté M. Sidibé. ? Elle est une vraie championne pour les plus vulnérables, en particulier pour les enfants touchés par le VIH, et elle a contribué à créer un environnement dans lequel ils ne font pas que survivre, dans lequel ils prospèrent. ?

ONUSIDA a déclaré que le travail de Peng Liyuan et d'autres défenseurs éminents a apporté une contribution importante à la propagation et à l'amélioration des services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant dans le monde. Ces efforts ont contribué à réduire de plus de moitié le nombre annuel de nouvelles infections parmi les enfants dans le monde depuis 2010.

Des progrès ont également été accomplis pour faire en sorte que les enfants vivant avec le VIH aient accès à des traitements adéquats.

En 2005, moins de 10 % des enfants vivant avec le VIH dans le monde avaient accès aux médicaments antirétroviraux, mais la sensibilisation et l'amélioration du diagnostic et de la disponibilité des traitements ont permis à environ 50 % des 1,8 million d'enfants vivant avec le VIH d'avoir accès à ces médicaments en 2015.

La Chine a adopté de multiples méthodes pour lutter contre le VIH/sida, y compris une distribution accrue des tests de dépistage et des traitements. En 2015, plus de 143 millions de personnes, soit 10 % de la population, ont réalisé un dépistage. En 2016, les autorités sanitaires chinoises ont révisé leur guide sur la prévention du VIH, en recommandant un traitement immédiat après un résultat positif.

Encourager l'éducation

Guo Xiaoping, directrice de l'école Ruban rouge à Linfen, dans la province du Shanxi, a déclaré au Global Times que la première dame a visité l'école à plusieurs reprises et fait deux dons à titre personnel de 500 000 yuans (72 800 dollars).

Fondée en 2004, l'école accueille 33 enfants nés avec le VIH. Ils re?oivent des traitements, un suivi psychologique et une éducation.

L'influence de la première dame a apporté à l'école des dons de tout le pays, a déclaré Mme Guo.

Après sa visite en 2011, durant laquelle elle a d?né avec les élèves à la cantine, l'école, fondée par l'h?pital des maladies infectieuses de Linfen, est passée sous le financement des autorités locales.

En juin 2014, elle a écrit une lettre à 16 élèves de l'école, les encourageant à passer l'examen d'entrée au lycée.

Parallèlement, elle a contribué à la mise en place de la plateforme Yuanyuan à Ruili, dans la province du Yunnan, dans le sud-ouest de la Chine, pour fournir des services aux élèves séropositifs en situation de pauvreté.

Un compte Sina Weibo, utilisant le nom Liyuanzhaji, est devenu un site populaire sur lequel l'on peut suivre les activités de la première dame.

Un article publié sur ce microblog rapporte que lorsque des orphelins séropositifs de Fuyang, dans la province de l'Anhui, ont visité Beijing, Peng Liyuan les a emmenés manger dans un restaurant de canard laqué et a choisi personnellement des cadeaux pour eux.

L'une de ces enfants, Haiyan, raconte que la première dame les a emmenés sur la place Tian'anmen et au mausolée du président Mao Zedong. Elle leur a aussi donné de nouveaux vêtements et les a encouragés à lire.

Peng Liyuan vient en aide à des enfants orphelins à cause du VIH/sida depuis plus d'une décennie. Lorsqu'une de ces jeunes filles s'est mariée et a eu un enfant, elle a envoyé à la première dame une photo de son bébé, la remerciant pour son aide sans laquelle cet heureux événement n'aurait pu se produire.