La Chine demeure le moteur de la croissance économique mondiale, selon un économiste australien
La Chine a géré son économie mieux que prévu et demeurera le moteur de la croissance économique mondiale au cours des dix prochaines années, a déclaré un éminent économiste australien lors d'une interview exclusive accordée à Xinhua.
La Chine a mieux fait que ce que prévoyaient certains commentateurs, a indiqué Peter Drysdale, directeur du bureau de recherche économique sur l'Asie de l'Est et du Forum de l'Asie de l'Est, de l'Université nationale d'Australie.
"La Chine reste le moteur de la croissance économique mondiale. Même si la Chine ne se développe pas autant qu'avant, elle demeurera une importante source pour la croissance mondiale", a-t-il souligné.
"La Chine représente environ 40% de la croissance du revenu mondial. Cela devrait continuer cette décennie, pas nécessairement dans une proportion si élevée, mais dans une importante proportion", a-t-il poursuivi.
Selon le Rapport économique conjoint Australie-Chine, dirigé par M. Drysdale, la Chine produira plus de revenus globaux que toutes les autres grandes économies d'Asie, y compris le Japon, la Corée du Sud et l'Inde, dans les prochaines années.
Certes, la Chine doit être prête à affronter de nombreux défis en matière de réforme et "c'est pourquoi l'engagement externe dans le processus de réforme par le biais du Partenariat économique global régional (RCEP) peut aider la Chine à mettre en ?uvre ces réformes à l'intérieur", a-t-il ajouté.
M. Drysdale, principal architecte intellectuel de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), est un ardent défenseur du RCEP et revient justement de la dernière série de négociations du RCEP au Japon la semaine dernière.
"Il est évident qu'aux Etats-Unis et en Europe, il existe une tendance populaire contre l'ouverture", a-t-il affirmé, "mais une économie ouverte au monde et basée sur des relations multilatérales est très importante pour les économies en Asie de l'Est, parce qu'elles dépendent du commerce international pour atteindre un niveau supérieur de revenu".
"Collectivement, les économies d'Asie de l'Est ont tout intérêt à se mobiliser contre les forces en Europe et en Amérique du Nord qui menacent le système mondial", a-t-il déclaré.
Selon le célèbre économiste, les nouveaux mécanismes et initiatives, tels que l'initiative "la Ceinture et la Route", la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII), la Nouvelle banque de développement des BRICS et le Fonds de la Route de la Soie, viennent compléter les institutions existantes.
Etant donné l'important sous-investissement dans les infrastructures, a-t-il expliqué, ces institutions et ces nouveaux mécanismes permettent de réaliser les investissements nécessaires pour tirer les bénéfices de l'intégration dans l'économie mondiale.
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