Alors que la situation dans la péninsule coréenne devient de plus en plus sensible et complexe, la communauté internationale devrait travailler ensemble pour promouvoir le processus de règlement politique de la question de la péninsule, a indiqué mercredi Geng Shuang, représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations Unies, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.

"Le maintien de la paix et de la stabilité, ainsi que la prévention de la guerre et du chaos dans la péninsule, servent les intérêts communs de toutes les parties et sont conformes aux attentes communes de la communauté internationale", a déclaré M. Geng.

Il a exhorté toutes les parties à rester calmes, à faire preuve de retenue, et à s'abstenir de toute parole ou acte susceptible d'intensifier les conflits et les tensions.

Soulignant l'importance de créer une atmosphère propice au dialogue, M. Geng a appelé les parties concernées à être rationnelles et pragmatiques, à reprendre contact dès que possible afin de renforcer la confiance mutuelle et de relancer le dialogue, et à travailler ensemble pour sortir de l'impasse actuelle.

"Un certain pays devrait abandonner le mythe des sanctions et de la pression et prendre des mesures tangibles pour montrer réellement sa bonne volonté et sa sincérité dans le dialogue", a-t-il ajouté.

Selon M. Geng, la question de la péninsule coréenne, vestige de la Guerre froide, trouve son origine dans l'échec prolongé de la transition de l'armistice à un mécanisme de paix, et dans le grave manque de confiance entre les parties, en particulier entre les Etats-Unis et la République populaire démocratique de Corée (RPDC).

L'approche à double voie et le principe des étapes progressives et synchronisées, que préconise la Chine, sont des moyens efficaces de promouvoir le processus de règlement politique, a indiqué le diplomate chinois.

Il a appelé le pays concerné à abandonner la mentalité de la Guerre froide et à mettre fin aux actes erronés d'utiliser la question de la péninsule pour promouvoir sa stratégie géopolitique et provoquer des confrontations entre blocs. "Dans le cas contraire, le règlement politique de la question de la péninsule aura du mal à progresser sans heurts."

Notant que certains membres du Conseil ont lié la sécurité européenne actuelle à la situation de la péninsule, M. Geng a souligné que les deux questions étaient complètement différentes en termes d'origine et de nature. "Lier les deux ne fera que rendre les deux questions plus compliquées et plus difficiles à résoudre", a-t-il ajouté.

"Utiliser l'inquiétude vis-à-vis de l'imbrication de la sécurité en Europe et en Asie-Pacifique et de leur résonance comme prétexte pour pousser l'OTAN à franchir ses frontières et à étendre son pouvoir pour s'impliquer dans l'Asie-Pacifique ne fera qu'intensifier l'antagonisme régional et exacerber les confrontations. La Chine s'oppose fermement à cette approche", a souligné le diplomate chinois.