République de Corée : le Parti démocrate soumettra le 24 décembre une motion de destitution contre le PM
Le principal parti d'opposition libéral de la République de Corée, le Parti démocrate, présentera mardi une motion visant à destituer le Premier ministre Han Duck-soo, devenu président par intérim à la suite de la destitution du président Yoon Suk-yeol, selon plusieurs médias.
Le porte-parole du parti a déclaré aux journalistes juste après l'assemblée générale de ses législateurs que le parti avait décidé à l'unanimité de déposer la motion plus tard dans la journée et de faire un rapport à ce sujet à l'occasion d'une session plénière de l'Assemblée nationale jeudi.
Park Chan-dae, chef du Parti démocrate, a déclaré plus t?t dans la journée que son parti lancerait immédiatement une procédure de destitution contre M. Han, qui a clairement indiqué qu'il ne promulguerait pas de projets de loi visant à nommer des avocats indépendants et à enquêter sur l'accusation d'insurrection concernant le président destitué et les scandales impliquant son épouse.
Les deux projets de loi ont été adoptés par l'Assemblée nationale le 12 décembre, et le Parti démocrate avait averti que si M. Han ne promulguait pas les projets de loi le 24 décembre, il serait destitué.
M. Yoon, qui a été désigné par les unités d'enquête comme suspect de trahison, avait instauré une loi martiale d'urgence dans la nuit du 3 décembre, qui avait été révoquée par l'Assemblée nationale quelques heures plus tard.
La motion de destitution contre M. Yoon a été adoptée à l'Assemblée nationale le 14 décembre et remise à la Cour constitutionnelle afin qu'elle en délibère pendant une période pouvant aller jusqu'à 180 jours, au cours desquels le pouvoir présidentiel de M. Yoon a été suspendu.
M. Yoon a été aux prises avec des scandales impliquant sa femme Kim Keon-hee pendant une campagne présidentielle et depuis qu'il a remporté la présidence pour cinq ans en mai 2022.
Kim Keon-hee était soup?onnée d'avoir été impliquée dans la manipulation des cours des actions pour réaliser des profits illicites, tout en s'immis?ant dans la nomination des candidats aux élections partielles de 2022 et aux élections législatives de 2024, et même dans la manipulation de l'opinion publique lors de l'élection présidentielle de 2022. F