Malgré les piles d'ordures et les nuées de mouches à l'extérieur de la maison, ainsi que l'odeur nauséabonde qui règne à l'intérieur, le ramasseur d'ordures de 60 ans, Yao Guozhong, dit qu'il n'est pas malheureux de vivre à Beijing.
Il dit qu'il peut gagner 500 yuans (60 dollars) par mois à collecter et recycler les ordures. Après avoir payé le loyer mensuel de 150 yuans (18 dollars), il lui reste assez à lui et à sa femme pour manger à satiété.
M. Yao déclare qu'il est préférable qu'il vive à Beijing et non pas dans son village natal de la province de l'Anhui, dans l'est du pays.
Il habite maintenant dans le village de Xiju, dans le sud-ouest de Beijing. Des quartiers comme le sien sont qualifiés ? de villages dans les villes ? par certains officiels, et de ? taudis ? par certains sociologues.
Les experts affirment que ce genre d'endroit devient de plus en plus fréquent dans les villes chinoises, même à Beijing, le centre politique et culturel du pays.
Ces quartiers ont attiré l'attention du public grace au rapport récemment publié par l'académie des Sciences sociales de Beijing.
Le rapport montre que la zone résidentielle de Dashilan, dans le centre-ville de la capitale, est devenue un véritable taudis, ses résidents vivent sur 8 yuans (1 dollar) par jour.
Le gouvernement commence à réagir : Beijing détruira 171 de ces quartiers d'ici 2008.
Cette année la ville de Beijing a alloué la somme de trois milliards de yuans (363 millions de dollars) à détruire 69 villages de ce genre.
peopledaily
2005/09/14
|