"La Chine me manque beaucoup, la ville de Xiamen aussi", confie Blanca Francisco, une Angolaise qui qualifie de "destin fabuleux" son séjour en Chine, au cours duquel elle a rencontré son mari égyptien.
Après dix ans en Chine, Blanca s'est installée en mars dernier au Caire avec son mari Ashraf Eata et leur fils de deux ans. Mais elle n'échappe pas à la nostalgie de l'Empire du milieux, dont les souvenirs sont encore très "frais".
"J'ai envie de revenir en Chine, pour parler le chinois, pour regarder les programmes télévisés", dit Blanca qui envisage un voyage dans le pays, qu'elle considère comme une deuxième patrie.
En 1996, à 24 ans, Bianca a obtenu une bourse du gouvernement chinois pour étudier le mandarin en Chine. "Tout le monde m'a dit que l'apprentissage de la langue chinoise était trop difficile. Mais cela a suscité mon intérêt. J'avais envie d'essayer", se souvient-elle.
Auparavant, elle n'avait aucune idée sur la Chine. A 24 ans, son seul contact avec l'ancien Empire oriental était les films de Bruce Lee. De là, elle s'était imaginé que "tous les Chinois connaissent les arts martiaux".
En 1996, Blanca est entrée à l'Université de Tianjin (nord-est de la Chine) avec dix autres compatriotes. Ses camarades angolais ne sont pas restés longtemps en Chine, estimant que le chinois était trop difficile pour eux. Mais Blanca a choisi de rester, et de poursuivre ses études.
Deux ans plus tard, Blanca a déménagé dans la ville portuaire de Xiamen (sud-est) où elle s'est inscrite à l'Université de Xiamen pour se perfectionner dans le domaine du journalisme et de la télécommunication.
"J'ai eu le coup de foudre pour la ville de Xiamen. A l'Université de Xiamen, la première personne avec qui j'ai fait connaissance, c'était Ashraf Eata", se rappelle Blanca, qui ne se doutait pas alors que cet Egyptien allait devenir son mari.
Arrivé en septembre en Chine, Ashraf Eata avait d'abord étudié la langue chinoise à l'Université de Pékin, avant de suivre des cours de statistiques à l'Université de Xiamen.
Dans cette université "pitorresque", Blanca et Ashraf ont appris à se conna?tre, puis ont décidé de se marier.
En 2002, ils sont rentrés en Angola pour organiser leur mariage puis sont revenus à Xiamen pour poursuivre leurs études. En septembre 2004, Blanca a accouché d'un petit gar?on qu'ils ont appellé Abdullah Lahmond, auquel les camarades de Blanca à l'Université de Xiamen ont donné le nom chinois d'Adou (qui signifie Abdullah).
En 2006, Blanca et Ashraf ont achevé leurs études. Ashraf Eata a obtenu un doctorat en statistiques, et Blanca une ma?trise en télécommunication. En mars dernier, ils se sont installés au Caire, où Ashraf enseigne à l'Université de Mansoura, et Blanca est devenue femme au foyer.
Pour Blanca, sa vie en Chine est un souvenir fabuleux, auquel elle repense comme à un rêve. Le chinois, auquel elle a consacré plusieurs années, est pour elle une langue d'amour qui la relie à Ashraf. "Ma langue maternelle est le portugais et celle d'Ashraf l'arabe", explique-t-elle en chinois.
Le souhait de Blanca, pour l'avenir, serait qu'Ashraf puisse trouver un emploi en Chine pour que toute la famille revienne s'y installer.
xinhuanet
2006/10/24
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