Avec la fin du colonialisme et de l'apartheid en Afrique, le partenariat sino-africain établi il y a 50 ans, doit être renouvelé en vue de faire face aux nouveaux défis, tels que la pauvreté, et de lutter pour l'indépendance économique, a annoncé le Premier ministre éthiopien, Ato Meles Zenawi, samedi lors de la cérémonie d'ouverture du Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine.
M. Meles a indiqué que le sommet était une "démonstration claire de la plus grande détermination" des dirigeants chinois et africains à porter les relations sino-africaines à un niveau plus élevé.
Déclarant que promouvoir une bonne gouvernance et réaliser la paix et la stabilité sont les nouveaux défis pour les pays africains, M. Meles a souligné que le partenariat sino-africain devait refléter le changement des circonstances en Afrique.
Il a relevé que la complémentarité entre les économies chinoise et africaine était importante. "L'Afrique fournit à l'économie chinoise un marché digne de confiance pour l'investissement, le commerce et l'exploitation des ressources naturelles sur la base du bénéfice mutuel. La Chine accorde à l'Afrique ses expériences réussies de développement, du transfert de technologie, du commerce et de l'investissement."
Selon le Premier ministre, les peuples africains ont de " grandes espérances" sur le partenariat sino-africain renouvelé et "ont salué" les immenses progrès chinois dans l'économie ainsi que dans d'autres domaines.
L'Afrique et la Chine étaient toutes les deux victimes du colonialisme et en ont subi de graves conséquences. Pour les redresser, un environnement stable et serein est nécessaire, a indiqué M. Meles, soulignant que cela "constitue une autre base solide" pour le partenariat sino-africain renouvelé.
"Je suis convaincu que l'Afrique est prête à réaffirmer et renouveler son partenariat stratégique avec la Chine. Nos peuples ont salué le succès chinois avec intérêt et sympathie et ils ont été inspirés par cette réussite", a affirmé M. Meles.
Vendredi, la 3e Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine a publié un projet de déclaration et a décidé de le soumettre au sommet, qui devra l'approuver samedi.
Sans donner de détails, le Premier ministre a fait savoir que le projet était une "preuve pratique" de l'engagement chinois pour le partenariat.
Il a indiqué que la Chine, avec son succès extraordinaire dans le développement économique et dans d'autres domaines, avait plus de moyens pour aider l'Afrique à surmonter ses difficultés économiques et avait une grande influence sur le futur de l'économie africaine.
"L'engagement chinois aux principes de l'égalité, de la souvraineté et de la non-interférence dans les affaires intérieures des autres pays, a fourni à l'Afrique une opportunité d'établir un partenariat basé sur la confiance mutuelle", a déclaré M. Meles.
Le président chinois Hu Jintao a assuré aux représentants des 48 pays africains participant au sommet, que la Chine maintiendrait des contacts de haut niveau, créerait un mécanisme de consultations régulières de haut niveau et engagerait un dialogue stratégique en vue de promouvoir la confiance politique mutuelle et l'amitié traditionnelle et d'arriver au développement en commun.
"Dans ce nouveau contexte, la Chine et l'Afrique voient leurs intérêts communs s'élargir, et leurs besoins mutuels s'accro?tre. L'établissement d'un nouveau partenariat stratégique sino-africain est à la fois une exigence intrinsèque de la coopération sino- africaine et une nécessité pour promouvoir la paix et le développement dans le monde", a indiqué M. Hu.
xinhuanet
2006/11/04
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