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Ces dernie?res d?cennies, un grand nombre de films de wushu (Kungfu) ont ?t? diffus?s dans le monde. Malgr? des truquages, les actions passionnent les spectateurs. Les films ont permis aux arts martiaux chinois d??tre mieux connus dans le monde entier.
Le vrai wushu n?est pas aussi magique que dans les films, mais il suscite, par son charme original, l?attrait du public et surtout des jeunes. La boxe de Shaolin retrouve son origine dans le monast?re de Shaolin, province du Henan. Les d?monstrations des bonzes, telles que l?appui renvers? sur la t?te, briser une pierre avec les doigts, couper un arbre avec la main et la gorge r?sitant au fer d?une lance, r?v?lent des techniques remarquables des arts martiaux chinois. Le monast?re de Shaolin est un des berceaux du wushu. Les bonzes savent, presque tous, pratiquer la boxe, qui, pour eux, traduit d?une mani?re originale, l?esprit du bouddhisme.
Vers 527, un grand ma?tre bouddiste, Bodhidharma, arriva de l?Inde et propagea la doctrine du Grand V?hicule (Mahayana). Il cr?a l??cole du Dhyana (m?ditation en sanscrit, chan en chinois) dans la r?gion de Shaolin. Celle-ci se r?pandit plus tard dans toute la Chine, en Cor?e et au Japon. Selon cette ?cole, la spiritualit? bouddhique r?side dans la nature des ?tres vivants. Il suffit aux bonzes de nourrir cette nature dans la contemplation et non se livrer ? la r?citation des canons ou mener une vie d?asc?te. Bodhidharma pr?na l?application de la m?ditation et de la concentration, demandant ? ses disciples de rester assis en tailleur face au mur afin de maintenir l??quilibre psychologique et communiquer spirituellement avec Boudda. Hommes simples, ils se fatiguaient vite ? garder la m?me position. C?est pourquoi ils cr??rent une gymnastique destin?e ? se d?tendre. Ils associ?rent les th?ories de la contemplation aux activit?s r?cr?atives et sportives, et transform?rent la gymnastique en un wushu, une pratique de leur perfection. Telle est l?origine de l??cole de la boxe de Shaolin.
Dans la pratique, on insista sur la perfection bouddhique, l?autod?fense et l?am?lioration de la constitution physique n??taient que secondaires. M?me de nos jours, les adeptes de la boxe de Shaolin gardent autant d?attention ? la perfection morale. Ils croient que leur r?ussite est d?termin?e par leur mentalit? et leurs connaissances de cet art. Pour garder un ?quilibre psychologique, s?asseoir en tailleur reste un des exercices de base.
En Chine, le bouddhisme, le tao?sme et le confucianisme s?influenc?rent l?un l?autre et compliqu?rent l?id?ologie chinoise. La conception du monde de nos anc?tres regorgeaient d?id?es emprunt?es aux dogmes religieux, telles que la mis?ricorde, la bienveillance, la paix, la puret?, le non-agir, la fid?lit? et la pi?t? filiale. C?est peut-?tre l?origine du ?casse-t?te chinois? des Occidentaux. Les films de wushu chinois refl?tent bien ces id?es traditionnelles. Quant aux arts martiaux, des ?coles de Shaolin ou de Wudang, ils sont devenus aujourd?hui des activit?s sportives populaires, qui ne tirent plus de ces id?es traditionnelles que ce qui est utile pour les exercices pratiques.
La boxe de Shaolin comprend plusieurs formes d?exercices : la boxe ? mains nues, le qigong, le combat aux armes blanches, etc. Chaque exercice a ses propres formules. Bien que vari?es et myst?rieuses, elles r?v?lent des caract?res philosophiques et ing?nieuses : association de la force et de la souplesse, du faux et du vrai, feintes d?un c?t? pour mieux attaquer de l?autre, simuler l?attaque et la d?fense, battre l?adversaire en suivant ses mouvements offensifs...La boxe de Shaolin, comme les autres arts martiaux chinois, attirera toujours un public.
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