L??poque des Qin et des Han a vu une grande ?volution de l??criture chinoise : le xiaozhuan (petite ?criture sigillaire) a ?t? invent? sur la base du dazhuan (grande ?criture sigillaire) ; le zhuanshu (?criture sigillaire) a atteint sa maturit? ; le caoshu (?criture cursive et simplifi?e) s?est d?velopp? dans une ?tape dite zhangcao (?criture cursive, carr?e et arrondie aux angles) ; le xingshu (?criture cursive) et le kaishu (?criture r?guli?re) ?taient alors en ?tat de gestation ; un grand nombre de calligraphes sont apparus. L??volution de l??criture et les succ?s obtenus au moyen de la calligraphie ont exerc? une profonde influence sur les inscriptions futures.
La calligraphie des Qin
Le xiaozhuan, l??criture officielle des Qin, ?tait utilis? dans les documents officiels, les gravures sur pierre et les talismans. A Mawangdui ? c?t? de Changsha dans la province du Hunan, ont ?t? d?terr?s dans une tombe des Han des brocarts portant des ?critures dont une partie appartenant au zhuanshu date des Qin. Les traits des caract?res ont ?t? trac?s de fa?on r?guli?re. Selon les documents historiques, Li Si, Zhao Gao et Cheng Miao sont mentionn?s comme les principaux calligraphes de cette ?poque. Li Si, auteur de la Biographie de Cang Jie, a invent? le xiaozhuan et a exerc? une grande influence sur le futur zhuanshu. Sa calligraphie, bien chanrpert?e, sait bien ma?triser les formes carr?es et rondes des caract?res. Selon la l?gende, les inscriptions sur pierre racontant les tourn?es de l?empereur Shihuangdi des Qin dans diverses r?gions du pays ont ?t? calligraphi?es par Li Si lui-m?me.
La calligraphie des Han
Sous les Han, les trois styles d??criture ?taient en usage en m?me temps : 1) le zhuanshu employ? dans les gravures sur pierre, les talismans, ainsi que dans les documents officiels d?ordre sup?rieur et pour les rites importants, par exemple, les d?crets imp?riaux donn?s aux princes, les ?pitaphes, les inscriptions sur les bronzes officiels, les inscriptions sur st?les, l??criture sur les ?l?ments ornementaux des tuiles du palais ; 2) le lishu (?criture carr?e et arrondie aux angles) utilis? dans les documents officiels d?ordre moyen, les classiques, les canons et les inscriptions sur st?les ; 3) le caoshu utilis? dans les documents officiels d?ordre inf?rieur, les rapports et lettres ordinaires.
Le zhuanshu Le zhuanshu est pass? progressivement de la forme ronde sous les Qin ? celle carr?e sous les Han de l?Ouest. Les inscriptions sur st?les des Han de l?Est, ?crites en zhuanshu ont une composition serr?e, une combinaison des formes carr?e et ronde et une facture ?nergique. Les inscriptions sur bronze des Han ont ?t? r?alis?es de fa?on suivante : elles ont ?t? ?crites d?abord en zhuanshu, puis grav?es par des artisans. Leurs structures et traits sont tr?s vari?s. Le zhuanshu au caract?re ornemental sur les briques et les tuiles pr?sente une forme relativement allong?e, tandis que le zhuanshu sur les ?l?ments ornementaux de la tuile, d?une originalit? exceptionnelle, s?adapte ? la forme des tuiles. Le zhuanshu des Han est compos? de caract?res carr?s et r?guliers aux traits minces, fins mais vigoureux. Parmi les ?critures de style zhuanshu sur les brocarts exhum?s dans la tombe des Han ? Mawangdui ? c?t? de Changsha dans la province du Hunan, une partie calligraphi?e au d?but des Han porte des traces du lishu.
Le lishu Le lishu qui remonte ? l??poque des Royaumes combattants (475-221 av. J-C.) a atteint son apog?e sous les Han et est devenu la principale ?criture de cette ?poque. Depuis les Qin jusqu?au d?but des Han de l?Ouest, le lishu a connu des balbutiements. A cette ?poque, le lishu, malgr? l?absence des traits typiques, avait une structure compl?te. A la fin des Han de l?Ouest et ? l??poque des Han de l?Est, il est parvenu ? sa maturit? et ? une harmonie parfaite sur le plan artistique. Gr?ce ? ses techniques vari?es, il permet de tracer des traits difficiles. Quant ? sa composition, il sait bien r?ajuster les espacements entre caract?res, en mettant en synergie les points et les traits pour faire preuve de sa complexit? et sa diversit?. Les tablettes de bambou et les brocarts ont ?t? les principaux supports du lishu. Le lishu, d?une structure r?guli?re et stricte, a ?t? le plus souvent utilis? dans les classiques et les d?crets officiels. Le lishu sur st?les des Han de l?Est est le plus repr?sentatif. Les st?les de cette ?poque sont en fait des ?uvres artistiques ; les inscriptions qu?elles comportent constituent, avec celles-ci, une forme artistique parfaite, et la calligraphie y joue un r?le important. Les inscriptions en lishu sur st?les peuvent ?tre divis?es en deux types : le premier est caract?ris? par une ?criture carr?e, une structure stricte et des traits bien distincts ; le second qui ne suit pas les r?gles a des traits fort libres. A la fin des Han de l?Est particuli?rement ? l??poque des Wei et des Jin, le lishu a d?clin? ? cause de sa recherche excessive de la forme et de l?effet ornemental.
Le caoshu Sous les Qin et les Han, le caoshu se trouvait encore au stade du zhangcao. Les Han ont vu appara?tre le caoshu primaire, une ?criture simplifi?e et rapide de style lishu. A cette ?poque, le caoshu est appel? caoli ou licao (une combinaison du lishu et du caoshu). A l??poque des Wei et des Jin de l?Ouest, le caoshu, apr?s avoir connu sans cesse des am?liorations, est devenu une ?criture cursive r?guli?re, appel? zhangcai pour distinguer le caoshu qui ?tait en vogue sous les Jin de l?Est. Le zhangcao ?tait tr?s populaire sous les Han de l?Est.
Shi You, Cao Xi, Cao Du, Cui Yuan, Zhang Zhi, Cai Yong et Liang Hu des Han comptent parmi les plus c?l?bres calligraphes de cette ?poque. Shi You a ?crit en lishu un texte intitul? Initiation rapide ? la calligraphie. Cui Yuan, fort en zhangcao, est l?auteur de la Mani?re d??crire en caoshu. Zhang Zhi, expert de zhangcao et prince des calligraphes, est consid?r? comme le fondateur du caoshu.
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