Le premier ministre Wen Jiabao a déclaré le 27 février, lors d'une interview en ligne accordée aux sites china.cn et xinhua.org, prévoir une croissance de 7 % pour la Chine au cours du 12e plan quinquennal.
Sur ce sujet, Chen Huai, directeur du Centre d'études politiques du ministère du Logement et de la Construction, a rappelé le 28 février que la croissance à 8 % représente depuis longtemps le point mort de l'économie chinoise. Le pays risque une situation de blocage si la croissance passe sous ce seuil.
Les problèmes pourraient se regrouper en quatre catégories, le cas échéant. D'abord, une aggravation du ch?mage ; puis un déséquilibre entre les revenus et les dépenses fiscales ; une multiplication du nombre de mauvais crédits ; et enfin, des déficits pour tous les secteurs de base, tels que la sidérurgie, les métaux non-ferreux et la cimenterie.
Alors, pourquoi la Chine souhaite-t-elle volontairement ramener sa croissance à 7 %, au lieu de 8 % ou plus ?
Selon M. Chen Huai, il s'agit en fait d'un choix justifié par les expériences des autres pays durant leur développement. Ces derniers ont presque tous souffert, à l'issue de périodes de grande croissance, de crises ou de reprises forcées des équilibres économiques caractérisées par l'éclatement de bulles.
M Chen compare ces crises aux intervalles tranquilles entre les violents mouvements des plaques tectoniques, phénomènes géologiques assez ordinaires.
Il faut savoir choisir le moindre mal, c'est-à-dire une croissance relativement faible au lieu d'une reprise forcée des équilibres à l'apogée de la haute croissance, a indiqué M. Chen.
Le pire des cas ne représente pas simplement un passage de 10 % à 9 % de la croissance pour la plupart des secteurs, mais plut?t de 9 % à -3 %, explique-t-il. C'est souvent inévitable pour les pays en voie de développement, notamment pour un grand pays dont le développement est déséquilibré. Il ne pense cependant pas que ce sera le cas de la Chine, puisque celle-ci a choisi de ralentir volontairement sa croissance. |