I) Renforcement et amélioration du contr?le macroéconomique et restriction de l’envolée des prix afin de réaliser un développement régulier et relativement rapide de notre économie. Nous avons appliqué une politique budgétaire de relance et une politique monétaire prudente, continué de bien traiter les rapports entre le maintien d’un développement régulier et relativement rapide de l’économie d’une part, et la restructuration économique et le contr?le des anticipations inflationnistes de l’autre. Nous nous sommes attachés à ma?triser les priorités, l’intensité et le rythme de la mise en ?uvre de nos politiques, à contr?ler l’économie avec prudence et souplesse, en temps opportun et dans une mesure appropriée, de manière à rendre notre action mieux ciblée, plus flexible et plus prospective. Alors que les anticipations inflationnistes mondiales ne cessaient de s’accro?tre, que le prix des produits primaires essentiels fluctuait tout en restant à un niveau élevé sur le marché international, que le prix des facteurs de production internes montait notablement et que l’offre de certains produits agricoles demeurait insuffisante, nous avons, face à cette situation difficile, fait de la stabilisation des prix la priorité de notre contr?le macroéconomique, adopté une approche intégrée et recouru de fa?on appropriée aux instruments de la politique monétaire pour réajuster la croissance du volume global de l’offre monétaire et du crédit. En même temps, un grand effort a été consenti pour développer la production, garantir l’offre des produits, réactiver leur circulation et renforcer nos contr?les. Grace à ces mesures, l’envolée de l’indice des prix à la consommation (IPC) et de celui des prix à la production (IPP) s’est ralentie progressivement depuis le mois d’ao?t, ce qui a mis un frein à cette vertigineuse flambée des prix. Au second semestre, l’économie mondiale est entrée dans une phase d’instabilité et d’incertitude encore plus marquée et notre économie a rencontré de nouveaux problèmes. Dans cette situation, nous avons d’une part poursuivi l’orientation de notre contr?le macroéconomique, maintenu la stabilité essentielle de notre politique pour continuer de contenir l’inflation ; d’autre part, nous avons adéquatement veillé à opérer en temps utile des microrégulations et régulations préliminaires, amélioré la concordance entre la politique industrielle et celle du crédit, et renforcé les réductions fiscales structurelles. Nous nous sommes efforcés de prendre des mesures ciblées pour régler les contradictions aigu?s dans le fonctionnement économique : nous avons donné la priorité au développement de l’économie réelle, surtout des petites entreprises et microentreprises ; nous avons privilégié la mise en ?uvre des projets visant à améliorer le niveau de vie de la population, notamment les capacités de logement social ; nous avons accordé une grande importance à la fourniture des capitaux nécessaires aux grands projets de construction en cours et à ceux dont le financement s’étale sur plusieurs exercices budgétaires. Nous avons renforcé fermement notre contr?le sur le marché immobilier, afin que les mesures de contr?le et de régulation adoptées soient effectivement appliquées et portent fruit. Ainsi, la demande à des fins spéculatives et d’investissement a été freinée, si bien que le prix du logement a baissé mois après mois dans la plupart des villes. Les effets de nos contr?les se font de plus en plus sentir. Nous avons veillé à prévenir et à résorber les risques financiers latents. S’agissant de la dette des instances locales, grace à un audit intégral, nous connaissons désormais le montant total, l’origine, les échéances et la répartition régionale des dettes des gouvernements locaux accumulées pendant de longues années. Certes, ces dettes gouvernementales ont joué un r?le positif dans le développement économique et social et donné naissance à un volume important d’actifs de qualité, mais elles présentent aussi des risques latents, et sont surtout susceptibles d’engendrer des risques locaux dans les régions où la solvabilité est plut?t faible. Il a été procédé, en même temps qu’à des opérations d’acquittement, de remise en ordre et de réglementation des dettes gouvernementales, à un audit intégral et consciencieux afin de juguler leur augmentation. Nous avons réglé, énergiquement mais sans précipitation, les problèmes de remboursement existants et assuré le financement continu des projets de construction en cours. Pour le moment, nos dettes gouvernementales sont encore contr?lables et ne présentent pas de risques. Dans l’ensemble, l’économie nationale a progressé dans le sens de nos objectifs macroéconomiques, de telle sorte qu’elle a vu se renforcer continuellement son aptitude à surmonter les crises et connu une évolution favorable caractérisée par un rythme de croissance relativement rapide, une tendance à la stabilisation des prix, une rentabilité satisfaisante et une amélioration des conditions de vie.
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