– Avec l'élévation du niveau de vie de la population dans de fortes proportions, les conditions d'existence et de développement ont connu une amélioration considérable. Avant la réforme démocratique, les paysans et pasteurs tibétains n'avaient pas de moyens de production. Il est inutile d'aborder la question de leur revenu net puisqu'ils s'endettaient presque à vie. En 2008, les paysans et pasteurs tibétains ont bénéficié d'un revenu net par habitant de 3 176 yuans. Ce revenu a augmenté de 10,1 % en moyenne depuis 1978, et de 13,1 % depuis 2003. En 2008, le revenu disponible par citadin tibétain a atteint 12 482 yuans, soit 22 fois plus élevé qu'en 1978 où il n'était que de 565 yuans. Avant la réforme démocratique, plus de 90 % des Tibétains ne possédaient pas leur propre logement ; les conditions d'habitation des paysans et pasteurs étaient misérables ; la surface d'habitation par citadin était inférieure à 3 m2. La ville de Lhasa de cette époque ne comptait que 20 000 habitants, alors qu'un millier de foyers démunis et de mendiants vivaient dans des tentes délabrées aux alentours. Aujourd'hui, les conditions d'habitation de la population tibétaine ont connu une amélioration considérable. Avec la progression de la construction de la nouvelle ruralité et la mise à exécution d'un projet de logement décent, un million de paysans et pasteurs représentant 200 000 foyers se sont installés dans de nouveaux logements s?rs et pratiques. En 2008, la surface d'habitation par habitant rural a atteint 22,83 m2, et celle par citadin, 33 m2. A l'heure actuelle, un système de sécurité sociale a été essentiellement mis en place dans les villes comme dans les campagnes. En 2008, la norme tibétaine visant à pourvoir aux besoins d'un paysan en le faisant bénéficier des cinq garanties (nourriture, habillement, chauffage, soins médicaux et sépulture) a généré un co?t de 1 600 yuans. En 2006, les paysans et pasteurs dont le revenu par personne était inférieur à 800 yuans ont tous été intégrés au système de garantie du minimum vital. Le Tibet a été le premier, au niveau national, à établir un système de garantie du minimum vital dans les régions agricoles et pastorales.
Avant la libération pacifique, il n'y avait pas un seul établissement médical et sanitaire moderne au Tibet. Il existait seulement trois établissements publics de médecine tibétaine, de petite taille et dotés d'équipements rudimentaires, ainsi qu'une petite quantité de cliniques privées dans lesquelles le personnel médical comptait moins de 100 personnes. Avec 300 médecins populaires qui déambulaient dans les régions agricoles et pastorales, le personnel médical dans toute la région du Tibet représentait moins de 0,4 pour mille habitants. Les maladies telles que la variole, le choléra, les maladies vénériennes, le typhus exanthématique, la scarlatine et le tétanos sévissaient fréquemment. Après la libération pacifique, et surtout après la réforme démocratique, le gouvernement chinois a pris diverses mesures pour prévenir les maladies, si bien que peu de temps après, des maladies gravement nuisibles pour la santé de la population ont pu être contr?lées pour l'essentiel. Depuis les années 1960, la variole a été éradiquée au Tibet, et la fréquence des cas de diverses maladies contagieuses et endémiques a diminué considérablement. Aujourd'hui, le Tibet a été le premier, au niveau national, à assurer une couverture totale d'assurance médicale pour les citadins. Il a établi progressivement un système médical basé sur les soins médicaux gratuits dans les régions agricoles et pastorales. La subvention par tête pour les soins médicaux gratuits des paysans et pasteurs a atteint 140 yuans. En 2008, on comptait en tout 1 339 établissements médicaux au Tibet, soit 1 277 de plus par rapport à 1959 ; on dénombrait 7 127 lits, soit 6 647 de plus par rapport à 1959 ; les techniciens sanitaires étaient au nombre de 9 098, soit une augmentation de 8 307 par rapport à 1959. Le nombre de lits et de techniciens sanitaires pour mille habitants est passé respectivement à 2,50 et à 3,05, soit une augmentation respective de 2,11 et de 2,41. Avec l'amélioration des conditions médicales et sanitaires, l'espérance de vie des Tibétains est passée à 67 ans contre 35,5 ans à l'époque de la libération pacifique. Selon les résultats du 5e recensement national effectué en 2000, on comptait au Tibet 13 581 personnes agées de 80 à 99 ans, et 62 personnes agées de 100 ans et plus, ce qui fait du Tibet l'une des régions chinoises comptant le plus grand nombre de centenaires. La population totale du Tibet est passée de 1 228 000 habitants en 1959 à 2 870 800 en 2008, les Tibétains et autres ethnies minoritaires représentant plus de 95 %. Les 50 dernières années constituent la période de croissance démographique la plus accélérée du Tibet depuis ces derniers siècles.
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