Le chef du Fonds européen de stabilité financière (FESF), Klaus Regling, a qualifié, samedi à Beijing, de "productifs" et d'"amicaux" ses entretiens avec les responsables chinois sur la contribution de la Chine au nouvel outil d'investissement européen.
Dans un discours prononcé à l'Université Tsinghua, M. Regling a indiqué que le but de sa visite en Chine était d'"écouter les investisseurs potentiels" et de "conna?tre leurs points de vue" afin de rendre les obligations du FESF "intéressantes" pour les acheteurs.
Le chef du FESF a pourtant refusé de donner plus de détails sur ces rencontres, sous prétexte de "confidentialité".
La visite de M. Regling intervient après qu'un accord ait été décroché jeudi dernier par les dirigeants européens. Selon l'accord, la puissance de feu du FESF sera démultipliée, soit par un mécanisme de rehaussement de crédit permettant de fournir certaines garanties aux marchés concernant les obligations souveraines en difficultés, soit par un véhicule de placement à vocation particulière (SPIV) pour attirer les investisseurs à l'extérieur de l'UE.
Le SPIV est toujours en phase de conception, et la manière dont le FESF utilisera ces deux mécanismes n'a pas encore été décidée, a avoué M. Regling.
Il a indiqué que ses entretiens avec les responsables chinois visaient en partie à conna?tre leurs préférences, afin de trouver la "structure correcte" capable d'attirer les investisseurs potentiels. Il a également assuré que le mécanisme de levier serait "simple" et "transparent", à l'instar d'un prêt hypothécaire sur un logement
M. Regling a fait remarquer que la Chine était un acheteur régulier des bons du FESF, mais n'a pas révélé le montant des investissements de la deuxième économie mondiale dans ce fonds.
Outre la Chine, premier détenteur mondial de réserves en devises étrangères (plus de 3 200 milliards de dollars), M. Regling s'est dit également en contact avec d'autres investisseurs souverains à travers le monde. |