URUMQI, LE C?UR DE L'ASIE
Lisa Carducci
Marché de nuit (Photo de Lisa Carducci)
Du sommet du Hongshan, à 910 m d'altitude, on peut admirer la ville dans son ensemble et constater son développement et sa modernité. Dans les années 1960, il fallait quinze jours pour aller de Kashgar à Urumqi ; vingt ans plus tard, six jours et six nuits suffisaient. Aujourd'hui, on parcourt la distance de 1 088 km en vingt-et-une* heures en train ou quatre-vingt-dix minutes en avion. Urumqi se rapproche à grande vitesse des autres grandes villes du pays.
Le Grand Bazar international de Urumqi est peut-être moins célèbre que celui de Kashgar mais c'est le plus grand du monde avec sa superficie au sol de 40 000 m2 et 100 000 m2 de surface batie. On y trouve des chapeaux traditionnels des diverses ethnies du Xinjiang, des fourrures, une grande variété d'écharpes et foulards, de l'argent, du laiton et du cuivre ciselé, du bois découpé, sculpté et incrusté de nacre ou de métaux, des noix et fruits secs, des bottes et ceintures de cuir, une multitude de types de boites en jade, en os, en laque entre autres matériaux, des bracelets et autres bijoux, des instruments de musique réels ou miniatures, des cosmétiques et des médicaments naturels, des chameaux en peluche, des anes accompagnés du célèbre Afanti, etc. Pour ma part, partout où je voyage dans le monde, je trouve que les magasins et les marchés publics sont une source de connaissances faciles et intéressantes à acquérir sur la vie et la culture locale. Voir comment les gens s'habillent, ce qu'ils mangent, comment ils décorent leur intérieur et quel ustensiles ils utilisent, voilà qui vaut bien plus qu'un livre ; de plus, causer avec les marchands permet d'apprendre bien des détails qui ne se trouvent dans aucun livre.
* L'orthographe rectifiée (1990) s'applique dans ce texte.
(Extrait modifié d'un ouvrage en préparation, Ces gens merveilleux du Xinjiang.)