La Mongolie intérieure vaut-elle la visite ?
Les Han, qui forment pourtant environ 80 % de la population de la région autonome, loin d'imposer leur régime alimentaire, ont adopté celui des Mongols, soit produits laitiers et viande de mouton et de b?uf.
La religion occupe une large place dans la culture mongole. Le lama?sme, teinté de chamanisme, est répandu et aussi vivant qu'au Tibet. Fervent de religion ou non, tout Mongol rend hommage à Tengger (le Ciel), vénère la nature et respecte la vie sous toutes ses formes. Bien plus, la sensibilité religieuse est tellement vive que les Han ont été entrainés naturellement et participent aux rituels et célébrations qui créent l'harmonie entre l'homme et la divinité.
Le Naadam, qui signifie période de réjouissances, synthétise la culture et constitue pour les touristes une occasion de vivre au sein du peuple local qui, au moins une fois l'an, endosse la deel traditionnelle, chante, s'amuse et mange, assiste ou participe à des compétitions sportives populaires comme le tir à l'arc, la course de chevaux et le boke (lutte mongole) passant quelques nuits dans une yourte démontable sur la prairie, profitant des nuits d'été. Ces dernières années, des Naadam d'hiver sont aussi organisés.
Un autre évènement auquel tout Mongol tient, c'est le Sacrifice aux aobao. Chaque aobao (un amas de pierres sacrées) a sa date de célébration annuelle, et des villages entiers se déplacent pour assister à la célébration chez le voisin, donnant l'impression qu'on est toujours en fête. Tous les Mongols sans exception éprouvent un immense respect pour ce symbole religieux vivant.
Sur le plan social, les Mongols ne sont plus ? un peuple à dos de cheval ?. Conscients de l'urgence de combattre la désertification et de protéger le sol, les Mongols ont changé leur mode d'élevage, diminuant le nombre de chèvres de montagne nocives pour augmenter les bovins, cl?turant de vastes surfaces pour permettre le reboisement, faisant une plus large part à l'agriculture en regard de l'élevage.
La scolarisation obligatoire de neuf ans a été réalisée avant l'échéance prévue par le gouvernement central. Le niveau d'instruction est généralement élevé. Des institutions de haut savoir dispensent un enseignement de qualité. La pauvreté n'est plus un obstacle aux études ; tout étudiant qui possède les qualifications intellectuelles nécessaires pour être admis à l'université peut y accéder. Si sa famille ne peut subvenir à ses besoins financiers, le gouvernement, des organismes publics ou privés ou des individus y verront.
La langue mongole et ses dialectes s'entendent partout. Bien que le chinois, langue nationale, soit enseigné dès le cours primaire, il est possible de compléter ses études universitaires en mongol seulement. Les langues des autres ethnies minoritaires sont aussi enseignées, et les ressortissants de ces ethnies sont libres de ne pas les apprendre si c'est leur choix. Il serait aberrant et absurde de parler ici de ? sinisation ? des ethnies minoritaires…