Taiwan à tout prix !
Dernière étape du retour vers Taipei : il pleuvait sur l'autoroute. J'observais les immenses rizières ? habitées ?, c'est-à-dire parsemées de rues et de maisons, d'arbres, de magasins.
Je m'intéresse beaucoup à l'architecture, quand je voyage. à Taiwan, je n'ai vu aucun batiment d'habitation que j'aie trouvé ? beau ?. Les édifices modernes de Taipei sont fonctionnels, mais ne présentent aucun caractère artistique. Les maisons basses, anciennes mais encore nombreuses, sont souvent sans fenêtres, ou leurs petites fenêtres aux volets fermés sont lourdement grillagées ; les toits sont en t?le ondulée blanche. Il n'y a pas, à ce qu'on m'a dit, de plan de rénovation, pas plus qu'il n'y a de plan de construction. Qui a un bout de terrain peut construire comme il veut. Toutefois, Taiwan est belle par ses paysages variés, sa nature saine.
Taiwan, dépourvue d'industries polluantes sauf celles de la pierre et du ciment, jouit d'un air plut?t pur, que ses grands vents nettoient. L'ile vit du tourisme et de l'industrie alimentaire. Elle est très verte : on vit dans les plaines, et les montagnes restent vierges. Dans les villes, la mobylette est fort populaire, car elle demande moins d'espace de stationnement.
Ce voyage fut très différent de ceux que je fais habituellement, où je cause avec la population locale, et visite les ethnies minoritaires, logeant dans des familles, visitant des écoles. Je ne peux vous raconter la journée d'un Taiwanais ordinaire ; je n'ai pas eu l'occasion de parler à un seul.
Cependant, notre guide était excellente et nous donnait des renseignements valables.
J'ai appris beaucoup sur Taiwan, bien plus que je n'en ai révélé ici, mais aussi sur les Chinois du continent, épris des produits de luxe et des marques authentiques, et pour qui ? dépenser ? semble être un plaisir suprême. Le jeu en valait la chandelle.
* L'orthographe rectifiée (1990) est adoptée dans ce texte.