Jiuzhaigou, un paradis en toutes saisons
La population de la préfecture de Aba (Ngawa en tibétain) compte 55,5 % de Tibétains et 18 % de Qiang, 22 % de Han, le reste étant formé de Hui musulmans et d'autres.
J'ai causé assez longuement avec Tashi Dele, en excellente forme malgré ses 70 ans, qui, il y a quelques années, a fait le traditionnel pèlerinage à Lhassa en se prosternant tous les trois pas. Il lui a fallu huit mois. La communauté locale est assez fière de lui.
Les Tibétains de Jiuzhaigou sont parmi les mieux nantis de tous les Tibétains du pays. Ils per?oivent une fraction du prix d'entrée dans le Parc, tiennent les restaurants pour groupes qui peuvent recevoir jusqu'à 3 000 convives à la fois et les boutiques de souvenirs tibétains. S'ils ne travaillent pas dans les h?tels de gestion internationale, ils ont reconstruit plusieurs maisons où ils habitent et offrent le gite aux touristes à la fois, leur louent des chevaux et leur servent de guide. Le village de Zhongcha, à près de 3 000 m d'altitude, en est un exemple.
Sa gérante de Zhongcha, Senzoxi, est une Tibétaine de 60 ans qui parle très bien chinois. Ouverte, elle aime causer avec les visiteurs. Lorsque je l'ai vue tourner les moulins à prière en sens contraire des aiguilles d'une montre, j'ai cru qu'elle était une ? fausse ? Tibétaine – une attrape-touristes –, mais elle m'a vite expliqué : ? à Lhassa, c'est comme vous dites ; mais nous, ici, c'est en sens contraire. ?
Les Tibétains de l'endroit sont de foi bon, une religion implantée deux siècles avant notre ère et qui, au cours des siècles, s'est fortement teintée de bouddhisme.
L'altitude la plus élevée où l'on puisse atteindre est de 3 600 m au-dessus du niveau de la mer. Et c'est celle de l'aéroport JiuHuang : en arrivant, on se sent légèrement étourdi et essoufflé. L'aéroport est construit au fond d'une cuvette entre des sommets qui atteignent 5 000 mètres. Il en est de même pour l'h?tel Sheraton où nous étions.