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par Lisa Carducci
Nous avons parlé dans un premier temps de chaussures et de coiffes de diverses ethnies de la Chine. J’aimerais vous présenter aujourd’hui certains accessoires qui constituent une partie essentielle de l’habillement.
Les Tibétains vivent non seulement dans la région autonome tibétaine mais se retrouvent aussi nombreux au Sichuan, au Yunnan, au Qinghai et au Gansu.
Le plus souvent, ils ne couvrent pas leur tête, mais à Lhassa, j’ai remarqué que les hommes du groupekampatressaient leurs cheveux longs en y mêlant de la laine rouge, et les femmes, des brins de laine de toutes les couleurs ainsi que des bijoux. Puis, ils enroulent et fixent cette tresse autour de leur tête.
Un accessoire à remarquer est le tablier à trois bandes verticales tissées, lesquelles portent des lignes horizontales comme on peut le voir sur la photo. Les deux coins supérieurs sont de soie brodée, et les cordons de tissu y sont fixés. Les couleurs varient très peu du modèle illustré ici.
Même les bébés filles en portent souvent; mais ce tablier devient obligatoire dès l’adolescence. Il ne sert pas à protéger les vêtements; au contraire, quand on cuisine ou fait le ménage, on le tourne vers l’arrière afin de lui épargner les taches d’huile ou la saleté.
Le Guangxi, région autonome zhuang du sud-est du pays, abrite un très grand nombre d’ethnies, dont les Yao. Les Yao eux-mêmes se subdivisent en plusieurs groupes, dont un est célèbre par ses ? femmes aux cheveux longs ?. Elles ne les coupent jamais de toute leur vie !
Mais il y a aussi les Bai Ku Yao, ce qui signifie littéralement ? Yao aux culottes blanches ?. Ce qui étonne ici, c’est que les costumes ethniques sont presque partout la propriété des femmes, tandis qu’ici, ce sont les hommes qui portent le pantalon blanc, légèrement bouffant, et serré entre le jarret et le mollet. Or, ce pantalon large à la taille est retenu par une ceinture brodée dont les motifs sont significatifs pour qui les connait.
Le tablier noir et bleu nuit, à coupe et motif uniformes, est porté par les femmes de ce groupe ethnique.
Au Yunnan, toutes les ethnies de Chine sont représentées, dont certaines par quelques familles seulement. Le Xinjiang aussi, compte maintenant la gamme entière de 56 ethnies, depuis que le gouvernement régional a offert une prime et des conditions de vie appréciables à une famille du dernier groupe qui lui manquait, il y a de cela quelque sept ou huit ans déjà.
Les femmes Miao du Yunnan portent des jupes noires auxquelles elles ajoutent des parures de jupe comme celles qu’on voit ici.
Célèbre est aussi la jupe à petits plis. Ces plis sont cousus à la main avant d’être ? brulés ? au fer chaud, ce qui leur confère la permanence. Les profanes n’y voient qu’une grande variété de couleurs, tandis que pour les Miao entre eux, chaque motif et chaque couleur fournit des indications sur la provenance et la composition de la famille qui les affiche. Ces trésors sont souvent transmis de génération en génération.
Les Yi du Yunnan portent un accessoire qui ressemble à un tablier attaché au cou et qui couvre la partie supérieure du corps.Vous avez une impression de déjà-vu ? Alors c’est que vous avez sans doute lu ma rubrique du mois dernier, Coiffes et parures de tête,où trois femmes portaient cet accessoire. Il ne s’agit pas du dudou des Han, lequel est un sous-vêtement.
On voit aussi despendants de jupe des Dong de Sanjiang, à l’ouest de la très vaste province du Yunnan. Cet ouvrage de broderie où s’insèrent des paillettes et de minuscules billes de verre coloré n’est-il pas une ?uvre d’artisanat digne de mention ?
Source: m.ywfarm.cn |
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