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par Lisa Carducci
L’art du cloisonné est typique de Beijing. C’est une forme particulière de l’émail sur cuivre connu tant en Afrique du Nord qu’au Québec.La technique chinoise du cloisonné, née sous la dynastie des Yuan (1271-1368), s’est développée pour atteindre son apogée sous le règne de l'empereur Jingtaides Ming (1450-1456). Comme, à l’époque, on émaillait surtout en bleu marine, le nom chinois est 景泰藍(lán) ou jingtailan, ce qui signifie précisément le ? bleu de l’empereur Jingtai ?.
Remarquez qu’en Chine, les vases se vendent par paire, symbole du bonheur à deux.
Le développement de la technique apporta la variété des couleurs, mais aussi et surtoutla qualité du cuivre (malléable) utilisé, qui permet de mettre en valeur les motifs décoratifs.
La confection d’une pièce commence par le fa?onnage au marteau d’un support en cuivre rouge; l’opération soudure suit, et alors de minces bandes de métal flexible ou des fils de cuivreviennent déterminer les motifs que l’on veut obtenir. Puis, les petits espaces, chacun ayant sa ? cloison ?, sont remplis un à un de poudre d’émail, et les diverses couleurs ne se mêleront pas. On met ensuite la pièce au four, en trois étapes. Vient ensuite le polissage, puis l’étape finale qui consiste à couvrir de laque dorée les séparations métalliques apparentes. Le brillant du métal et le verni des émaux multicolores produisent un effet étonnant. Et tout ce travail est effectué à la main.
DONNER LA PROVENANCE:(Photo Zhao Bing, China Daily)
Vases en cloisonné vendus à des prix exorbitants dans un grand magasin de Beijing
Aujourd’hui, la technique du cloisonné est aussi utilisée par les fabricants de porcelaine.
Dans les temps impériaux, on fabriquait des brule-encens, des vases et pots de diverses formes, des boites à bijoux ou à poudre, des chandeliers, des horloges, etc. Ces pièces imitaient la porcelaine et les bronzes antiques. Aujourd’hui, on met l’accent sur l’aspect ornemental des pièces d’usage courant comme cruches, assiettes, services à thé, lampesde bureau, coupe-papier et portecrayons, et même des tables et tabourets.
Pour ma part, j’aime beaucoup les bijoux en cloisonné comme ce collier de petits poissons provenant de la province insulaire de Hainan.
Le vase de 18 cm de hauteur qu’on voit derrière était fixé sur un pied de bois qui portait la mentiond’un prix remporté au concoursde photo China Through Foreigners Eyes. Mes déménagements successifs dans des logements de plus en plus restreints m’ont obligée à me défaire de plusieurs objets dont trophées, dipl?mes et médailles.
Enfin, le long collier de cette photo est en cloisonné de Beijing, tandis que le plus court est en verre coloré de Venise. On remarque que le second imite la technique du cloisonné où les couleurs, appliquées sur une surface lisse et non ? cloisonnée ? sont séparées par les lignes dorées peintes qui représentent les cloisons métalliques.
Source:m.ywfarm.cn |