Selon un article du site web officiel du magazine américain Fortune, les actions des marques du luxe sont souvent considérées comme résistantes aux glissades boursières, car les riches ne cessent jamais d'acheter de beaux sacs à main et de superbes montres, même en période de récession économique. Mais en réalité, ces dernières années, les sociétés du luxe ont tenté de s'étendre en ciblant une clientèle à la recherche des dernières tendances. Cette clientèle renferme notamment des consommateurs avec un revenu annuel entre 30 000 et 100 000 dollars US. Bien que la classe moyenne dépense moins par achatque les véritables riches, certaines personnes sont prêtes à dépenser beaucoup plus que les vrais riches pour donner l'impression d'être à la mode. Ce groupe représente un nombre de personnes très important.
Il s'agit d'un nouveau groupe de consommateurs d'articles de luxe, susceptible d'engendrer des bénéfices considérables, notamment en Chine où la classe moyenne s'accro?t rapidement. Selon des estimations récentes de Goldman Sachs, le volume de la consommation de la classe moyenne représente 38% du volume global de la consommation des articles de luxe dans le monde. Les consommateurs chinois dépensent encore plus pour ces articles, puisque le nombre total de consommateurs issus de la classe moyenne en Chine est aujourd'hui passé à 37 millions, alors qu'il n'était que d'un million en 1995. Et toujours selon Goldman Sachs, ce groupe sera de 256 millions de personnes en 2025.
Les valeurs boursières reflètent cette tendance. Les actions de Prada ont augmenté de plus de 140% depuis l'automne 2011, l'indice de Bloomberg sur les produits de luxe européens de plus de 50%. L'indice Dow Jones des produits industriels a avancé de son c?té d'environ 30%.
Cependant, pour de nombreuses raisons, des critiques émettent des doutes quant à la possibilité de maintenir une telle tendance à la croissance.
La prospérité immobilière chinoise a contribué à l'enrichissement de certaines personnes. Mais la Chine a adopté des mesures plus strictes sur la limitation des crédits, telles que le droit de recours à des crédits personnels et l'élévation du seuil de la première échéance, qui ont mis un frein, ces dernières années, aux intentions d'achat des consommateurs. Dès lors, l'offre est supérieure à la demande sur le marché du logement. Toute tendance à la baisse sur le marché de l'immobilier peut affaiblir le pouvoir d'achat de la classe moyenne chinoise.
|