Une mosquée élégante
Tous les Tibétains à qui je me suis adressée parlaient chinois. Chez eux comme chez les autres groupes ethniques, l'accent sichuanais était souvent très fort, ce qui oblige à un effort d'attention largement compensé par l'affabilité remarquable de tous.
Près du monument à Songtsang Gambo et la princesse Wencheng, de style moderne et expressif, une rue vous conduira à la rivière qui coule rapide même en hiver. Du pont on aper?oit une mosquée élégante, l'une des treize de Songpan. Puis, si vous ne craignez pas l'altitude, vous grimperez un chemin dans la montagne bordé de vieilles maisons de pierre ou de bois avec leurs cheminées fumantes.
Les murailles de Song Zhou, nom ancien de la ville qui date de l'époque des Tang, sont imposantes. La porte principale est au nord ; on peut emprunter aussi les portes est, sud et ouest. Et c'est à l'intérieur que tout se passe. Toutes les maisons, grandes et solides, ont été reconstruites récemment à partir du vieux bois, et de nouvelles habitations ont été baties.
Il suffit de saluer quelqu'un pour qu'aussit?t il ou elle vous sourie et entame la conversation.
Deux gar?onnets ont offert de m'accompagner à un petit temple jaune à mi-hauteur de la montagne par un sentier dans les broussailles. ? Seulement une demi-heure ?, a dit l'un. Mais la pente était presque verticale ; on était déjà à 3 100 mètres d'altitude et il aurait fallu en ajouter encore 500. Va sans dire que j'ai décliné leur offre, mais leur ai tout de même donné quelques yuans vu que le Nouvel An approchait.
Les lanternes rouges annoncent l'approche du Nouvel An.
Dans la vieille ville, tous les commerces étaient ouverts et l'ambiance, très vivante et colorée. Dès le matin, des femmes vaillantes (quelques hommes aussi) avec balai et porte-poussière, engagées par l'administration locale, entrent en action dans toutes les rues et demeurent à l'?uvre jusqu'à la tombée du jour.
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